Santé

trois chevaux sont morts sur les quinze cas recensés en Guadeloupe

Le virus West Nile est bel et bien présent en Guadeloupe et ce depuis plus de 20 ans. Le grand public en a récemment pris conscience, tandis que les chevaux font les frais de cette maladie vectorielle, transmise notamment par les piqûres de moustiques ; trois équidés sont récemment décédés. Le virus peut également être transmis à l’homme, dans de rares cas, selon ce qui est observé localement.

Le virus du Nil occidental (VNO), également connu sous le nom de fièvre du Nil occidental, est responsable de la Mort d’au moins trois chevaux en GuadeloupeCette maladie a été détectée dans l’archipel en 2002. ; la contamination concernait déjà les équidés à l’époque. Puis les épidémies se sont succédées.
Puis, début août, pour la première fois, un homme a été infecté localement.

À LIRE AUSSI : Virus West Nile : premier cas humain détecté en Guadeloupe – 08/08/2024.

L’un des animaux décédés était un pensionnaire du Centre Equestre La Martingale. Il a été atteint de VWN alors qu’il était « en vacances » sur un autre site, à Goyave.
Toutefois, les équipes de La Jaille à Baie-Mahault restent vigilantes pour éviter tout nouveau drame.

A La Martingale, nous avons mis en place plusieurs mesures. Nous essayons de lutter au maximum contre la prolifération des moustiques… à tout moment, mais maintenant, en période de virus, encore plus. Nous utilisons des produits répulsifs, des couvertures pour certains chevaux et nous restons assez vigilants. Nous connaissons nos chevaux, nous savons quand ils vont bien, quand ils ne vont pas bien. Nous prenons la température des chevaux, qui est un signe d’infection (…).

Benoît Bonfils, président de l’association équestre La Martingale


Benoît Bonfils, président de l’association équestre La Martingale


Les animaux affaiblis sont plus à risque. Mais aucun n’est vraiment à l’abri du virus ou des complications post-infection.

Ce n’était pas du tout un cheval affaibli, c’était un cheval en bonne santé. C’est ce qui est malheureux. :elle peut toucher tous les chevaux. Il faut savoir que sur le territoire, on compte environ 1500 équidés. A ce jour, seuls 5 à 6 cas graves, voire mortels, ont été recensés (…).

Benoît Bonfils, président de l’association équestre La Martingale

La plupart des chevaux porteurs de la fièvre du Nil occidental sont asymptomatiques. Leurs propriétaires ne se rendent même pas compte qu’ils sont porteurs du virus.

Dans les cas mortels, il reste la douleur de la perte d’un compagnon.

C’est vrai que perdre un cheval c’est toujours compliqué, toujours douloureux. Il faut savoir que nous passons environ 3 à 4 heures par jour avec nos chevaux. ; c’est presque un membre de la famille, plutôt qu’un animal.

Benoît Bonfils, président de l’association équestre La Martingale


Le virus West Nile (WNV) est responsable de la mort d’au moins trois chevaux en Guadeloupe – Août 2024.


Ce problème est l’occasion de mettre en lumière un manque qui se fait sentir en Guadeloupe. :l’archipel ne dispose pas de vétérinaire spécialisé équin.

Il y a de grosses difficultés dans la filière équine en Guadeloupe, en effet. Nous avons des vétérinaires « de campagne » qui font un peu de tout (bovin, équidé, chat, chien, etc.). Mais nous manquons vraiment de spécialistes. Nous avons réussi, de temps en temps, à faire venir des spécialistes de France, 3 à 4 fois par an. Cela nous permet de traiter certaines maladies de nos chevaux. Ils viennent avec du matériel, par exemple de radiologie, que nous n’avons pas sur place ou qui ne fonctionne pas.

Benoît Bonfils, président de l’association équestre La Martingale

Le VWN est considéré comme «« Comme le deuxième flavivirus le plus répandu, après la dengue »Selon l’Agence régionale de santé (ARS) Guadeloupe/Saint-Barthélemy/Saint-Martin, elle se transmet essentiellement, comme la dengue, par les piqûres de moustiques infectés, notamment à l’homme.
Les insectes ont hérité de ce fléau en mordant un oiseau migrateur.
Il s’avère que les personnes et les animaux, même s’ils sont porteurs de la maladie, ne peuvent pas eux-mêmes être vecteurs de la maladie pour d’autres individus.

Le virus est surveillé de près, localement, notamment par la Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DAAF). Afin d’évaluer son niveau de circulation virale, plusieurs enquêtes ont été menées dans les centres équestres de l’archipel.
Cette année, c’est au Lamentin que le premier cas de cheval infecté a été identifié.

Le 12 juin, un vétérinaire a été appelé au Lamentin pour intervenir sur un équidé qui présentait des signes neurologiques, ainsi qu’une hyperthermie, une diminution de l’appétit et une ataxie. Une prise de sang a été réalisée. Elle a été envoyée au laboratoire du CIRAD et, après confirmation au niveau du laboratoire de référence de Maison Alfort, le virus West Nile a été détecté et le cas a été déclaré positif.

Aurélie Lebon, Responsable de l’Unité de Protection et de Santé Animale, Végétale et Environnementale à la DAAF de Guadeloupe


Aurélie Lebon, responsable de l’Unité de Protection de la Santé Animale, Végétale et Environnementale à la DAAF de Guadeloupe.


Depuis, D’autres cas ont été détectés dans différentes communes de l’archipel. Le territoire compte actuellement une quinzaine de cas.

Dans la plupart des cas, l’animal se rétablit en 20 à 30 jours. Après la guérison, il aura une immunité active à long terme. Malheureusement, dans certains cas, lorsque l’animal présente des signes cliniques vraiment importants qui ont parfois des conséquences, comme des chutes, il y a eu des décès.

Aurélie Lebon, Responsable de l’Unité de Protection et de Santé Animale, Végétale et Environnementale à la DAAF de Guadeloupe

On dit que le virus du Nil occidental est «« à déclarer ». Par conséquent, tout cas connu d’un vétérinaire ou d’un laboratoire doit être signalé à la DAAF.
Le traitement recommandé est simplement un «« thérapie de soutien »par rapport aux signes cliniques présentés par l’animal.
« « La vaccination fonctionne très bien », précise Aurélie Lebon. Des doses ont été commandées par les vétérinaires. Les particuliers peuvent donc en faire la demande afin de protéger leurs animaux.
Une autre mesure est très efficace : éliminer les sites de reproduction des moustiques.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Bouton retour en haut de la page