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Trois candidats retenus, dont celui du président Saïed, pour une élection présidentielle sans grand suspense

Trois candidats retenus, dont celui du président Saïed, pour une élection présidentielle sans grand suspense
Farouk Bouasker, président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), s'exprime lors d'une conférence de presse à Tunis le 10 août 2024.

Ils sont trois sur la ligne de départ pour l’élection présidentielle tunisienne du 6 octobre. L’Autorité supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a annoncé, samedi 10 août, avoir accepté les dossiers de candidature du président sortant, Kaïs Saïed, de Zouhair Maghzaoui, 59 ans, ancien député et défenseur du panarabisme, et d’Ayachi Zammel, également ancien député et chef d’un petit parti peu connu.

Pour les quatorze autres candidats éliminés – qui peuvent encore déposer des recours – le président de l’ISIE, Farouk Bouasker, a assuré qu’ils n’avaient pas « Je n’ai pas récolté suffisamment de sponsors ».

Le chemin vers l’élection présidentielle a été semé d’embûches pour les rivaux de M. Saied, 66 ans, qui brigue un second mandat. Les candidats devaient obtenir le parrainage de 10 parlementaires, 40 élus locaux ou 10.000 électeurs à raison d’au moins 500 par circonscription, un chiffre énorme selon plusieurs experts.

L’ISIE exige également un extrait de casier judiciaire (B3), prouvant l’absence de condamnation. Plusieurs candidats se sont plaints d’avoir été entravés administrativement dans l’obtention des formulaires de parrainage ainsi que du B3. M. Bouasker a assuré que :« Aucune demande n’a été rejetée à cause du B3 ».

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« Chasse aux sorcières »

Par ailleurs, un certain nombre de candidats potentiels, dont des chefs de partis comme Issam Chebbi et Ghazi Chaouachi, sont emprisonnés pour complot contre l’État. Ils font partie d’un groupe d’une vingtaine d’opposants, d’hommes d’affaires et d’anciens ministres, arrêtés en février 2023 pour complot contre la sûreté de l’État, une enquête dénoncée comme « une chasse aux sorcières » par Amnesty International.

Après avoir été démocratiquement élu en 2019, M. Saïed s’est emparé de tous les pouvoirs par un coup d’État le 25 juillet 2021, en révisant la Constitution pour remplacer le régime parlementaire actuel par un système ultra-présidentialiste dans lequel le Parlement n’a pratiquement aucun pouvoir. Selon ses opposants, le chef de l’État a démantelé la plupart des institutions de contrepoids mises en place depuis l’avènement de la démocratie et la chute de la dictature de Ben Ali en 2011.

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« C’est une conclusion prévisible »L’analyste tunisien Hatem Nafti a déclaré à l’Agence France-Presse que M. Maghzaoui avait soutenu le coup d’Etat de M. Saied il y a trois ans. « un peu plus connu » que M. Zammel, selon M. Nafti, est considéré comme « un opposant de l’intérieur, particulièrement critique face au manque de résultats socio-économiques » et le bilan présidentiel. « Il n’a aucune chance car les gens préfèrent toujours l’original à la copie »a ajouté l’analyste.

L’autre requérant, M. Zammel, « n’est pas très connu »selon M. Nafti, considérant que« Nous avons réglé à l’avance la question des élections en éliminant tous les concurrents ayant une chance ».

Le « One Man Show » de Kaïs Saïed

Parmi les candidats sérieux qui ont été écartés, experts et médias citent régulièrement le nom de Mondher Zenaïdi, un ancien ministre du régime Ben Ali, derrière lequel l’opposition aurait peut-être pu se rassembler, affirme M. Nafti.

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La candidature de l’opposante Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL) qui se revendique comme descendante des autocrates Habib Bourguiba et Zine El-Abidine Ben Ali, a également été rejetée.moi Moussi est en détention depuis octobre, notamment accusé de complot contre l’État.

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L’amiral à la retraite et ancien conseiller à la sécurité nationale Kamel Akrout, qui a retiré sa candidature à la dernière minute, a dénoncé une « Manque d’égalité des chances et obstacles visant à exclure des candidats au profit d’un seul »Le vote du 6 octobre « Ce ne sera qu’une simple formalité qui ne servira à rien d’autre qu’à conférer une légitimité imaginaire à un échec politique, à un effondrement économique sans précédent, à une pauvreté extrême et à un isolement diplomatique. »il s’est déchaîné.

Vendredi, l’activiste politique et écrivain Safi Said, également considéré comme un concurrent sérieux de M. Saied, a jeté l’éponge après avoir échoué à recueillir suffisamment de signatures. Il a dénoncé « un manque de clarté dans les règles du jeu »croire avoir « j’ai presque participé à un one-man-show » par Monsieur Saïed.

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Le Monde avec l’AFP

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