Triple infanticide en Haute-Savoie, la mère toujours recherchée
Trois enfants d’une famille recomposée habitant Taninges, en Haute-Savoie, ont été retrouvés morts mardi, à coups de couteau, et leur mère, âgée de 45 ans, était toujours « activement recherché » dans la soirée du mercredi 13 novembre.
Une enquête en flagrant délit pour « homicides volontaires » a été ouverte et confiée aux gendarmes de la brigade de recherche de Bonneville avec l’appui de la section de recherche de Chambéry, a rapporté mardi le procureur de Bonneville, Boris Duffau, dans un communiqué. , tandis que la femme, décrite comme déprimée, restait introuvable.
Les victimes sont « deux garçons de 2 et 11 ans et une fille de 13 ans »précise-t-il. Des autopsies et expertises complémentaires seront rapidement réalisées par l’Institut médico-légal de Grenoble, mais « D’après les premières constatations, il est établi que les victimes portent des coups de couteau ». « Plusieurs auditions de l’entourage proche de cette famille recomposée sont actuellement en cours »selon le procureur.
La mère aurait laissé une lettre
Les enfants ont été découverts à leur domicile par le père qui a donné l’alerte, avait indiqué plus tôt à l’Agence France-Presse (AFP) une source à la gendarmerie. Déployés sur place vers 12h30, les secours n’ont pu que constater des décès, ont précisé les pompiers, confirmant une information du Dauphiné Libéré. Selon le quotidien régional, l’homme qui a découvert les corps est le père du plus jeune enfant.
« L’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes de la commission des faits »selon le procureur. Une cellule d’urgence médico-psychologique a été installée à la mairie de Taninges.
La mère est activement recherchée, selon une source gendarmerie. Elle aurait laissé une lettre et aurait pris la direction des massifs entourant Taninges, selon Le Dauphiné libéré. Un important dispositif comprenant une soixantaine de gendarmes et un hélicoptère a été mobilisé pour les recherches, a indiqué à l’AFP une source proche de l’enquête.
Les gendarmes ont bloqué l’accès à une petite ruelle isolée où se trouve la maison où se serait déroulé le drame, à la sortie de la commune, a constaté mardi soir un journaliste de l’AFP. Dans le village se trouvaient également des gendarmes du Peloton de Surveillance et d’Intervention (PSIG). Les spécialistes de l’identification criminelle ont quitté les lieux vers 20 heures, peu avant qu’une maison funéraire n’enlève les corps des trois enfants, a révélé l’AFP.