Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.
actualité économiqueBourse Entreprise

Tribunal administratif du logement : difficile de contester son expulsion


Le manque de services du Tribunal administratif du logement (TAL) pourrait mettre des centaines de locataires à la rue puisqu’ils ne pourront pas contester à temps leurs avis d’expulsion, qui se multiplient même en région.

• Lisez aussi : Des locataires menacés d’expulsion d’un logement abordable après la vente d’un immeuble

• Lisez aussi : La plus forte augmentation de loyer en 20 ans à Montréal

« C’est comme si on était en pleine pandémie, les services TAL n’ont pas retrouvé leur service d’avant la pandémie. Beaucoup plus de locataires seront évincés », s’inquiète Martin Blanchard, co-porte-parole du Regroupement des Comités Logements et des Associations de Locataires du Québec (RCLALQ).

Ayant beaucoup de mal à joindre les responsables de l’institution gouvernementale par téléphone ou même en personne, de nombreux locataires craignent de ne pas pouvoir refuser l’expulsion de leur propriétaire.

« Il est quasiment impossible d’obtenir un rendez-vous au TAL dans les délais impartis. Sur place, on m’a dit qu’il fallait que je prenne rendez-vous, sauf que le seul disponible avant le 30 janvier était à Saint-Jean-sur-Richelieu, le dernier jour où je pouvais faire un litige », raconte Florian Mevel, un Locataire montréalais de 42 ans.

« J’aurais pu perdre ma maison si je n’avais pas réussi à ouvrir un dossier », ajoute-t-il. (voir ci-dessous).

Car au Québec, les locataires ont 30 jours pour ouvrir un dossier de contestation devant les tribunaux à compter du jour où ils reçoivent l’avis du propriétaire, qui avait jusqu’au 31 décembre.

Passé ce délai, la TAL considère que le locataire a accepté l’expulsion. Janvier est donc un mois chargé pour les contestations d’expulsion.

Aggravation

Selon le RCLALQ, ce type de situation pourrait s’aggraver puisque les services TAL ne fonctionnent plus comme avant la pandémie, mais surtout que les expulsions ont augmenté de près de 150 % au Québec et de près de 508 % en région seulement entre 2021 et 2022. Un record, selon l’organisation de défense des intérêts.

« Avant, nous ne voyions pas d’expulsions dans la région, mais cela devient une réalité croissante. Et le problème, c’est que dans certaines régions, il n’y a aussi quasiment aucun service. Beaucoup de gens abandonnent », déplore M. Blanchard.

Une fois par mois

Sur 30 bureaux, près d’un tiers ne sont pas ouverts tous les jours de la semaine.

À Matane, par exemple, le bureau n’est ouvert que quatre heures le dernier vendredi de chaque mois. En janvier, plus aucun rendez-vous n’était disponible pour la seule date d’ouverture du vendredi 27 janvier.

Même chose à Saint-Joseph-de-Beauce où le bureau n’est ouvert que le dernier mardi du mois.

À Montréal, aucun des trois bureaux de TAL n’avait de créneaux disponibles avant le 8 février.

« Au fil des années, on constate qu’il y a de moins en moins de service. En cas d’expulsion, cela profite aux propriétaires car si le locataire ne conteste pas à temps, c’est comme s’il acceptait l’expulsion », déplore M. Blanchard.

Le porte-parole de TAL, Denis Miron, indique que « ce sont des bureaux et des points de service avec un volume de visites moindre ».

« Ces heures d’ouverture ont été établies en fonction de l’achalandage et des ressources disponibles et sont revues périodiquement », ajoute-t-il.

Digne des douze travaux d’Astérix

Des locataires menacés d’expulsion déplorent d’avoir dû passer par un véritable parcours du combattant pour réussir à faire valoir leurs droits à la TAL.

« J’ai essayé pendant plus d’une semaine de joindre quelqu’un au Tribunal pour m’aider à contester mon expulsion, mais je n’ai pas pu », raconte Marcel Arbour, un résident de 76 ans du Plateau-Mont-Royal à Montréal.

Connaissant son droit de rester chez lui, dans lequel il habite depuis près de 30 ans, il a tout de suite su qu’il allait se défendre à TAL.

« Mais c’est presque impossible de trouver des informations par soi-même », ajoute celui qui a réussi à contester son expulsion deux jours avant l’échéance.

Sans l’aide de la commission logement, il lui aurait été impossible de faire l’opération via le service en ligne.

« Il est très difficile d’envoyer une demande [en ligne], il faut bien connaître la loi. Il suffit d’une erreur pour que la demande soit refusée. Le TAL se cache derrière cette solution, mais il est impossible de contester ce service sans l’aide d’un avocat », plaide Martin Blanchard, du RCLALQ.

Compliqué sur place aussi

Et même en se rendant dans l’un des bureaux de TAL, il est difficile d’obtenir de l’aide.

Florian Mevel, un résident du quartier Rosemont, a dû se rendre deux fois au bureau du centre-ville de Montréal pour ouvrir son dossier de protestation. La première fois, c’était le 23 janvier.

« Quand je suis arrivé, un agent de sécurité m’a immédiatement dit que je ne pouvais pas accéder au service, même si j’avais dit que c’était pour une contestation d’expulsion », raconte-t-il. .

Assis ensemble le lendemain dans le même bureau avec un représentant du RCLALQ et le Enregistrerun employé a accepté d’ouvrir un dossier.

« Tout au long, elle m’a fait me sentir comme un mouton noir et m’a répété à plusieurs reprises que j’étais » une exception « et que j’aurais dû prendre rendez-vous en ligne », ajoute-t-il. .

De son côté, le TAL confirme que les locataires n’ont pas besoin de prendre rendez-vous pour ouvrir un dossier et que tous les employés et agents de sécurité ont reçu des consignes.

Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ?

Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ?

Écrivez-nous au ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.



journaldemontreal-boras

Toutes les actualités du site n'expriment pas le point de vue du site, mais nous transmettons cette actualité automatiquement et la traduisons grâce à une technologie programmatique sur le site et non à partir d'un éditeur humain.
Photo de francaisenouvelles

francaisenouvelles

The website manager responsible for technical and software work, the electronic newspaper, responsible for coordinating journalists, correspondents and administrative work at the company's headquarters.
Bouton retour en haut de la page