La situation économique difficile que connaît actuellement la France n’a pas encore eu d’effet significatif sur les chiffres du chômage. Au troisième trimestre, le nombre de chômeurs, tel que défini par le Bureau international du travail (BIT) – une définition plus stricte que celle des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi – a certes augmenté, mais de manière très mesurée : 35 000 personnes en plus à travers le monde. l’ensemble du territoire (y compris outre-mer, hors Mayotte) par rapport au trimestre précédent.
Selon les données publiées mercredi 13 novembre par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), le taux de chômage est donc quasi stable (+0,1%) et s’élève désormais à 7,4% de la population active, soit 2,3 millions de chômeurs. Il retrouve ainsi son niveau d’il y a un an.
Dans le détail, les situations diffèrent selon les catégories d’âge. La mauvaise nouvelle concerne les jeunes. Le taux de chômage des 15-24 ans a augmenté de 1,8 point par rapport au deuxième trimestre, à 19,7%. Sur un an, la hausse est encore plus nette (+2,4 points), atteignant ainsi son plus haut niveau depuis début 2021. Pour les 25-49 ans, le taux de chômage est quasi stable (–0,1 point) sur le trimestre et en baisse de 0,2 point sur un an, à 6,6%. Enfin, chez les 50 ans ou plus, le taux de chômage a baissé de 0,3 point sur le trimestre (0,5 point sur un an), à 4,7%, son plus bas niveau depuis fin 2008.
Vers un retournement de situation en 2025
Concernant les seniors, le taux d’emploi des 50-64 ans augmente de nouveau significativement : +0,7 point sur le trimestre – en hausse de 2 points sur un an. Il atteint 68,8%, son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure en 1975. En particulier, le taux d’emploi des 55-64 ans a augmenté de 0,7 point sur le trimestre et de 2,2 points sur un an, à 60,8%. Une bonne nouvelle car la France est en retard sur ce point par rapport à ses voisins européens. Pour améliorer la situation, les partenaires sociaux doivent conclure en fin de semaine une négociation sur l’emploi des seniors.
Cette stagnation au troisième trimestre n’est pas vraiment une surprise puisque les effets positifs des Jeux olympiques et paralympiques sur l’emploi observés en début d’année se sont atténués, alors que les difficultés rencontrées par les entreprises en fin d’année ne se sont pas atténuées. n’ont pas encore eu de conséquences sur le marché du travail. Si plus d’1 million d’emplois ont été créés en quatre ans et demi, tout le monde se prépare désormais à un retournement de situation, notamment en 2025.
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