Bien que très utiles pour le nettoyage, les éponges magiques sont à éviter selon les scientifiques.
Les éponges magiques sont connues pour leur redoutable efficacité : elles sont idéales pour éliminer les taches ou la saleté sans trop d’effort. Composées de mousse de mélanine légèrement abrasive, leur prix est aussi très souvent attractif. Seul problème : même si vous suivez la notice pour les humidifier légèrement, elles se désagrègent au fur et à mesure de votre utilisation. Leur durée de vie dépend alors de la qualité. Et cette particularité cache un danger insoupçonné.
Une étude récente, publiée dans Sciences et technologies de l’environnement, L’équipe de recherche a en effet émis quelques réserves quant à l’utilisation de ce type d’éponge. Elle a étudié les minuscules particules de plastique libérées lors de la décomposition des éponges magiques. Des chercheurs de l’Université de Nanjing, en Chine, ont comparé la libération de ces particules pour différentes marques d’éponges magiques.
Ils ont conclu qu’une seule éponge libère en moyenne 6,5 millions de fibres microplastiques par gramme d’éponge utilisée. En utilisant les données d’Amazon pour estimer les ventes, les résultats « suggèrent une émission globale de 4,9 milliards de fibres microplastiques due à la consommation d’éponges ».
Ces résidus se dispersent, peuvent finir dans les égouts et se retrouver dans les rivières, les mers et les océans car ils sont trop fins pour être filtrés par les stations d’épuration. Ils représentent donc un danger pour l’environnement. Mais ce n’est pas tout. Une fois dans l’eau, ils peuvent être ingérés par les poissons, ce qui leur est nocif, voire remonter la chaîne alimentaire jusqu’aux humains. Contenant de potentiels contaminants chimiques, ces fibres peuvent être dangereuses pour le système hormonal. Avec ce constat, la magie de ces éponges s’envole.
Les auteurs estiment donc que les fabricants devraient développer des éponges magiques plus denses, plus résistantes à l’usure et donc meilleures pour l’environnement. Ils ont découvert lors de leur étude que celles fabriquées avec une mousse plus dense s’usaient beaucoup plus lentement. Ainsi, elles produisent moins de fibres microplastiques que les autres. Ils appellent également à privilégier les éponges naturelles et biodégradables ou à se tourner vers des alternatives. La pierre d’argile serait très efficace.
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