Bonne nouvelle pour les amateurs de natation de l’agglomération rochelaise : après 11 mois de travaux et 6,8 millions d’euros investis, le centre aquatique de Périgny, Palmilud, devrait rouvrir le 20 juillet. Une date encore sujette à caution, et qui dépend des tests actuellement en cours sur la qualité de l’eau. Les bassins sont en tout cas prêts à recevoir leurs premières familles. A une exception près : la piscine extérieure ne pourra pas être livrée avant début aoûten raison du temps pluvieux qui a gêné la pose du revêtement en résine. Cette réouverture est très attendue, alors qu’une autre piscine rochelaise est fermée pour travaux jusqu’en octobre : Lucien-Maylin et son bassin olympique.
À Palmilud, une grande partie du travail n’est pas visible. Mais cela se fera sentir dans le portefeuille, avec un réduction significative des factures d’eau et d’énergie. Le nouveau système de filtration de l’eau, basé sur des filtres en perlite (une roche volcanique en poudre), « 40 fois plus efficace que le sable » Les performances attendues sont de 26% sur la facture de gaz utilisé pour le chauffage, promet Olivier Lucas, directeur des sports et des activités nautiques de l’agglomération rochelaise. Cela permettra de réduire de 24% la consommation d’eau (la consommation annuelle d’eau sera de 20 000 m3 contre 27 000 jusqu’à présent). Le traitement de l’air a également été amélioré avec l’installation d’une pompe à chaleur et la récupération des calories lors du renouvellement de l’air. L’économie attendue est de 26% sur la facture de gaz utilisé pour le chauffage. Palmilud réduira enfin de 40% ses émissions de gaz à effet de serre.
Des piscines repensées
Les habitués de Palmilud remarqueront également la différence : les piscines ont été redessinées, désormais séparées les unes des autres. Cela donne une impression d’espace. Cela améliorera également la sécurité. « On avait un pont », se souvient Didier Villaneau, le directeur de l’établissement Palmilud. On pouvait voir en dessous, mais il y avait des zones un peu difficiles, même si on avait ajouté des miroirs. La passerelle a été supprimée, ainsi que la rivière à contre-courant. « C’est drôle, c’est joli, mais ce n’est pas pratique, explique Didier Villaneau. Et il faut savoir écouter son personnel. Un personnel éprouvé il y a quelques années par une noyade. Ce projet a aussi été l’occasion de revoir entièrement les espaces dédiés aux plus petits, avec notamment un splash-pad – jeux d’eau sans profondeur.
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C’est aujourd’hui la plus ancienne des piscines rochelaises, Lucien Maylin, inaugurée en 1972, qui est fermé jusqu’au 6 octobre pour renouveler les systèmes de filtration d’eau et d’air. Au menu également, l’isolation thermique – un chantier de 10 millions d’euros, dont une deuxième phase doit être programmée ultérieurement. La troisième piscine, celle de Châtelaillon, qui montre également d’importants signes de fatigue, devra également être prise en charge. Des travaux à réaliser d’ici 2028, estimés à 13 millions.
En attendant la quatrième piscine
Jusque là, une quatrième piscine va être construite, au nord de l’agglomération, entre Lagord et Nieul-sur-Mer : un bassin « nordique », c’est-à-dire en plein air. Premiers coups de pelle si tout va bien, en 2026, le temps de surmonter tous les obstacles administratifs. « Il faudra attendre un peu, plaide Catherine Léonidas, conseillère communautaire en charge du dossier des piscines. Parce que les dossiers communautaires ne sont jamais simples. Il y a beaucoup d’études à faire pour obtenir des autorisations. Cela prend des mois et des mois. » Au total, l’agglomération a décidé de mobiliser 51,8 millions d’euros pour investir dans ses piscines.
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