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Trente-quatre militaires séquestrés puis libérés dans le centre de la Colombie

Les guérilleros des FARC-EMC tiennent un barrage routier à Corinto, en Colombie, le 12 avril 2024.

Un groupe de 34 militaires séquestrés depuis vendredi dans le sud de la Colombie, après une opération contre les délits environnementaux, ont finalement été libérés samedi 20 avril.

« Une commission de l’ONU et du Bureau du Défenseur du Peuple s’est rendue dans le village d’Alto Caño Cafra pour engager un dialogue avec la communauté, et les 34 soldats ont ensuite été libérés »affirme l’armée dans un communiqué, précisant que les militaires « sont en bonne santé et disposent de tous leurs équipements et matériels ».

Auparavant, la gouverneure Rafaela Cortés avait assuré que derrière cet enlèvement dans le département de Meta se trouvaient des dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) qui ont rejeté l’accord de paix de 2016 et qui, selon elle, « utiliser la population civile contre la police ».

Les autorités n’ont pas détaillé les circonstances dans lesquelles les militaires ont été kidnappés et une enquête est en cours. « Les forces militaires maintiendront leur déploiement opérationnel dans cette zone, dans le but de continuer à garantir la biodiversité, la sécurité et le bien-être des communautés »» a déclaré l’armée colombienne.

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Deux enquêteurs du parquet général enlevés

Par ailleurs, les autorités ont annoncé samedi que deux enquêteurs du bureau du procureur général colombien avaient été enlevés dans le sud-ouest du pays par l’État-major central (EMC), la plus grande faction de dissidents des FARC. Les deux fonctionnaires et la femme qui les accompagnaient sont détenus depuis vendredi dans une zone rurale de Santander de Quilichao, dans le département de Cauca (sud-ouest), et « sont en bonne santé », a assuré l’EMC samedi. Selon l’organisation dissidente, les enquêteurs « étaient surpris » a « un point de contrôle » en possession de « deux armes et leurs munitions, ainsi que des appareils électroniques permettant de recueillir des informations ».

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En 2022, les renseignements militaires colombiens estimaient l’effectif de l’EMC à environ 3 500 guérilleros. L’organisation contrôle les revenus du trafic de drogue et de l’exploitation minière illégale.

Une trêve a été conclue fin 2023 entre l’EMC et le gouvernement du président Gustavo Petro, au pouvoir depuis août 2022, qui tente de renégocier la paix avec ces dissidents. Après une série d’attaques contre des civils et des forces de sécurité, l’assassinat d’un leader indigène par les rebelles a finalement conduit le gouvernement à décréter le 17 mars la fin du cessez-le-feu dans trois départements du sud-ouest du pays.

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Le Monde avec l’AFP

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Eleon Lass

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