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Un projet de loi plus dur pour les locataires de HLM, plus souple pour les villes soumises à la loi SRU

À Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 13 mars 2024.

Il s’agit d’un texte court, dont l’objectif affiché est de remettre des logements sur le marché, dans un contexte de crise aiguë, alors que de nombreux Français peinent à se loger depuis la hausse brutale des taux d’intérêt en 2022. Le projet de loi « pour développer le l’offre de logements abordables », qui vient d’être transmise au Conseil d’État et doit être présentée en Conseil des ministres début mai, suscite néanmoins la méfiance des acteurs du logement et de certains élus. Car le texte porté par le nouveau ministre délégué chargé du logement, Guillaume Kasbarian, prévoit de réformer en profondeur le logement social, où vivent 5,6 millions de ménages, et critique, au passage, ceux qui en bénéficieraient indûment.

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L’une des mesures phares consiste à revisiter l’emblématique loi de solidarité et de rénovation urbaine (SRU), qui oblige les communes des zones urbaines à proposer un taux minimum de logements sociaux (20 % ou 25 %), dans le but de promouvoir la diversité. L’idée de la réforme est venue de Gabriel Attal, dès son arrivée à Matignon. Il a donné instruction d’assouplir la contrainte pour les communes qui n’atteindront pas leur objectif, en leur permettant d’inclure les logements locatifs intermédiaires, attribués aux classes moyennes « supérieures », dans leur quota obligatoire de logements sociaux.

Or, comme en témoigne Antoine Homé, maire (Parti socialiste) de Wittenheim (Haut-Rhin), « à aucun moment l’Association des Maires de France n’a demandé que les logements intermédiaires soient pris en compte dans le quota de logements sociaux ». Face aux bronca du monde HLM et à de nombreux élus, et suite aux réserves exprimées par d’anciens ministres du logement, comme Benoist Apparu ou Julien Denormandie, le gouvernement a cependant prévu quelques garde-fous. Seulement le « des communes qui ont déjà atteint un certain niveau de logements sociaux » pourront ainsi intégrer des logements intermédiaires dans leur « quota SRU », précise un document du ministère du Logement résumant le projet de loi, dont Le monde j’en ai reçu une copie.

« Favoris »

Par ailleurs, l’objectif fixé aux villes d’atteindre 20 ou 25 % de logements sociaux reste in fine d’actualité : c’est le chemin pour y parvenir qui devient moins contraignant. La règle aujourd’hui est que les communes en retard dans leur production HLM se voient attribuer, tous les trois ans, des objectifs de production à rattraper. S’ils ne les respectent pas, ils peuvent être déclarés « déficients » et s’exposer à de lourdes amendes. Toutefois, le projet de loi sera, selon les informations du Mondepermettre aux communes déficitaires de réaliser jusqu’à un quart de ce « rattrapage » en construisant des logements locatifs intermédiaires. « Symboliquement, l’objectif n’a pas changé, mais cette réforme crée une échappatoire pour les communes qui rechignent à produire des logements sociaux, puisqu’ils ne seront plus sanctionnés comme ils le sont actuellement »analyse un membre du Conseil national du logement, l’instance devant laquelle le ministre du Logement a présenté son texte, lundi 15 avril.

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Cammile Bussière

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