Travis Scott : tout ce que vous ne savez pas sur lui avant son concert à Nice

Un style à part

Né le 30 avril 1991 à Houston, Travis Scott est une icône de la musique et de la mode. Et même si la frénésie ne semble pas être la même à Nice que l’an dernier pour The Weeknd ou Mylène Farmer, dans un tout autre registre, son show à l’Allianz Riviera est particulièrement attendu par la jeune génération. Avec quatre albums studio et un paquet de collaborations, le Texan s’est taillé une place à part dans la sphère hip-hop. Petit-fils de jazzman, fils de soulman, il a tout capté avant de se laisser emporter par Kanye West, qu’il admire encore aujourd’hui, malgré les scandales de « Ye ».

Sur un même morceau, plusieurs textures sonores, signées par des producteurs différents, peuvent s’entrechoquer. Sur scène, son énergie est proche de celle des rockers. Il n’hésite pas à se jeter dans la foule et parfois à lancer fosses de concert (une sorte de pogo, en cercle).

Une collaboration avec Jordan

Vous avez sans doute déjà vu cette paire d’Air Jordan Is avec le « swoosh » (le logo de Nike) à l’envers un peu partout. Véritable best-seller de la marque depuis 2017, il s’agit tout simplement d’une collaboration entre la marque américaine et le rappeur texan, prénommé « Cactus Jack », du nom de son label. Collectionneur et fan de sneakers, Travis Scott est devenu, malgré lui, un ambassadeur de renom de la marque, multipliant, année après année, les sorties de modèles uniques comme ceux conçus avec le designer japonais Hiroshi Fujiwara, une alliance qui a fait un carton dans le monde entier. Cette collaboration entre la paire de sneakers la plus iconique de l’histoire (la première portée par Michael Jordan en NBA en 1985) et le rappeur est sans doute l’alliance la plus forte depuis Yeezy, celle aujourd’hui disparue entre Adidas et Kanye West.

En vedette à gogo

Un album entier avec Quavo du groupe Migos, « Huncho Jack, Jack Huncho » en 2017, des incursions dans les projets d’autres stars ou des invitations sur ses propres projets. Depuis ses débuts, « Cactus Jack », l’un de ses surnoms, joue le jeu du collectif. Parmi ces nombreux featurings, on peut par exemple citer « Fe!n », avec son acolyte Playboi Carti, présent sur son album « Utopia », sorti l’année dernière, « Fair Trade » avec le canadien Drake, « Wash Up In The Blood » ou encore « Champions » avec Kanye West (avec 2 Chainz, Big Sean, Quavo ou encore Gucci Mane sur le deuxième titre cité). Sans oublier des incursions plus pop aux côtés de Rosalia (« TKN », photo ci-dessus) ou de The Weeknd et SZA pour « Power is Power ». Dans les charts, l’union fait très souvent la force.

Une vie médiatique privée

À personnalité médiatique, couple médiatique forcément. Après Beyoncé et Jay-Z, Rihanna et ASAP Rocky, voici Travis Scott et Kylie Jenner, la demi-soeur de la fratrie Kardashian, influenceuse et entrepreneuse, longtemps la personnalité la plus suivie sur Instagram. Bien que séparé depuis 2023, le couple, qui s’est rencontré en 2017, a deux enfants : Stormi née en 2018 et Aire Webster, née en 2022. Depuis, Kylie Jenner est en couple avec l’acteur Timothée Chalamet.

Jacques par son prénom

On va vous décevoir, mais le vrai nom de Travis Scott est Jacques Bermon Webster II. C’est moins glamour, Jacques, tout de suite. On pense au croquis des Inconnus, « Jack Beauregard » avec la photo de cet homme politique… au strabisme XXL. Mais pourquoi Travis Scott alors ? Un hommage à son oncle, tout simplement, selon ses mots dans « Cosmopolitan » : « J’ai un oncle qui s’appelle Travis. C’était vraiment mon oncle préféré. Le membre de ma famille avec qui je préférais passer du temps. Un jour, je l’ai regardé et je me suis dit : « C’est comme ça que je veux qu’on m’appelle. » » CQFD.

Un drame lors d’un de ses spectacles

Le 5 novembre 2021, le spectacle de Travis Scott chez lui à Houston dans le cadre du festival Astroworld a tourné au cauchemar. Au NRG Park, où étaient réunis environ 50 000 spectateurs, dix personnes ont été tuées à la suite d’une immense bousculade, et 300 autres ont été blessées. Des centaines de plaintes ont depuis été déposées contre la société Live Nation, organisatrice de l’événement, mais aussi contre le rappeur. Les autorités locales ont estimé qu’il n’avait pas agi assez vite, alors même qu’il était conscient de la gravité de la situation et que le public réclamait l’arrêt du concert pour que les secours puissent intervenir.