traumatisés, les parents de la petite Romy ont banni les chocolats Kinder de ses goûters

Deux ans plus tard, Romy est une petite fille pleine de vie, mais son papa reste traumatisé par douze jours d’angoisse passés à l’hôpital aux côtés de sa fille déshydratée et perfusée. La salmonellose dont elle souffrait peut être mortelle. Romy avait à peine 2 ans lorsqu’elle a été hospitalisée pour de violents vomissements accompagnés de fièvre. « Elle pesait moins de 10 kilos, on voyait ses côtes. C’est de l’anxiété, c’est de la peur, c’est des larmes… C’était vraiment très, très dur pour nous », son père témoigne.

A cette époque, le scandale Kinder n’avait pas encore éclaté. Ni la famille, ni les médecins n’imaginent qu’un chocolat ait pu être à l’origine de la contamination de la petite fille. Alors quand elle commence à se sentir un peu mieux, pour la réconforter, ses parents lui proposent un Kinder… Les vomissements et la diarrhée reprennent aussitôt.

Romy parviendra quand même à récupérer. Ce n’est qu’au lendemain de sa sortie de l’hôpital, le 5 avril 2022, que ses parents apprennent comme tout le monde, par le biais des médias, que les Kinders pourraient être responsables de l’infection. Juste avant Pâques, la nouvelle a fait la une des journaux. Dans toute l’Europe, Ferrero rappelle des millions de chocolats soupçonnés de provoquer la salmonellose.

Désormais, pour le goûter de Romy, les œufs en chocolat du groupe Ferrero sont interdits. Ses parents sont « tombé de haut » : ils avaient confiance, ils mangeaient eux-mêmes du Kinder quand ils étaient petits. Et puis la marque a « de nombreux moyens pour contrôler l’hygiène »… Ces œufs en chocolat et autres produits Ferrero contaminés ont rendu malades plus de 450 consommateurs, envoyant près de la moitié d’entre eux à l’hôpital. La grande majorité étaient des enfants de moins de 10 ans.

Deux enquêtes, une en Belgique et une en France, sont en cours pour déterminer si Ferrero a manqué ou non à ses obligations. Dans une réponse envoyée par email à « Enquête complémentaire », le groupe italien indique que « Tous les lots de produits ont été rigoureusement testés avant d’être mis sur le marché ».

Extrait de « Ferrero : les petits secrets du géant du chocolat », un document à voir dans « Enquête complémentaire » le 17 octobre 2024.

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