C’est officiel : une ligne à grande vitesse sera inaugurée le 16 décembre entre Paris et Berlin, ont annoncé mardi SNCF Voyageurs et la Deutsche Bahn. Les trains circuleront quotidiennement et desserviront les gares de Francfort et Karlsruhe en Allemagne, ainsi que Strasbourg en France.
« C’est la première fois qu’un train de jour relie directement Berlin à Strasbourg, siège du Parlement européen », a déclaré Michael Peterson, directeur des lignes longue distance de la Deutsche Bahn.
Réservations possibles à partir du 16 octobre
La liaison sera assurée par les ICE, les trains à grande vitesse allemands, et non par le TGV français. Les trains partiront de Berlin tous les jours à 11h54 et arriveront à Paris Gare de l’Est à 19h54. Dans le sens inverse, les départs se feront à 9h55 et l’arrivée dans la capitale allemande à 18h03. Les réservations ouvriront le 16 octobre.
Les prix seront sujets à gestion du rendementun système de tarification qui ajuste les montants en fonction du taux d’occupation des trains. Ni la Deutsche Bahn ni SNCF Voyageurs n’ont été en mesure de dire quelle proportion de billets sera effectivement vendue à 59,99 euros (69,99 euros en première classe pour le prix de lancement).
Grâce à ce nouveau corridor, le nombre de liaisons quotidiennes entre la France et l’Allemagne passera de 24 à 26.
L’argument écologique pour s’affirmer face à l’avion
« Il faut accepter l’idée que ce trajet de huit heures représente un autre idéal de vie », a déclaré le patron de TGV-Intercités au sein de SNCF Voyageurs, Alain Krakovitch, alors que l’enjeu sera de s’affirmer face au transport aérien. Les deux opérateurs ferroviaires insistent sur l’argument écologique, soulignant qu’un trajet en train Paris-Berlin émet 2 kg de CO2 par passager, contre 200 kg pour un trajet en avion.
L’Union européenne a pour objectif de doubler le trafic ferroviaire international à grande vitesse sur le continent d’ici 2030 et de le tripler d’ici 2050 pour respecter ses engagements climatiques. Cela nécessitera d’ajouter « 200 000 km de lignes à grande vitesse » à travers l’Europe d’ici 2050, selon Michael Peterson.
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