Les différences de prix, notamment pour les produits alimentaires, entre la métropole et la Martinique sont parfois frappantes. Plusieurs causes sont à l’origine de ces différences qui suscitent la colère sur l’île, comme le coût du transport des produits. Les élus en appellent désormais à l’Etat.
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Véhicules et déchets incendiés, mobilier urbain endommagé, telle est la liste des dégâts qui concernent principalement le quartier populaire de Sainte-Thérèse, en Martinique. Un couvre-feu a débuté mercredi 18 septembre de 21 heures à 5 heures du matin dans certains quartiers de Fort-de-France et se poursuivra jusqu’à nouvel ordre dans les zones les plus touchées par les violences urbaines.
L’annonce a été faite par le préfet de l’île Jean-Christophe Bouvier lors d’une conférence de presse, après plusieurs nuits de violences urbaines. Elles sont liées à la mobilisation contre la vie chère lancée début septembre. Les tables rondes initiées récemment entre acteurs économiques, élus et manifestants n’ont abouti à rien. La colère est en effet très forte sur l’île tant l’écart de prix avec la métropole est criant.
Pour preuve, ces vidéos sur les réseaux sociaux se multiplient depuis plusieurs jours, comme celle de ce Martiniquais dans un supermarché. « 8,50 euros. Vous vous voyez acheter du beurre à ce prix-là ? Vous voulez manger des œufs bio, c’est 7,29 euros »dénonce ce client martiniquais.
Selon l’Insee, les prix des denrées alimentaires sur l’île sont 40% plus chers qu’en métropole car avant d’arriver dans les rayons martiniquais, les produits passent par un circuit coûteux.
Il y a d’abord l’achat en métropole, le transport, puis l’octroi de mer – cet impôt spécifique dans les territoires d’outre-mer pour les importations – et enfin la marge des distributeurs. Quatre étapes au total qui gonflent le prix final. Le « bouclier qualité-prix » mis en place après la grande grève générale de 2009 et censé modérer les prix de la grande consommation ne semble pas satisfaire la population. Alors quelles solutions durables pour résoudre le problème de la vie chère ? Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la Martinique, en appelle à l’Etat.
« Il faut prendre un décret, pour trois ans, avec un gel des prix pendant trois ans sur 54 familles de produits. Nous demandons aussi à l’Etat de mettre la TVA à zéro. Nous demandons aussi aux grossistes et aux distributeurs de réduire leurs marges. »
Serge Letchimy, Président du Conseil Exécutif de la Martiniqueà franceinfo
« Il faut exiger des prix plus bas pour que les gens puissent manger »dit-il, appelant également à la relance de la production locale. Mais sans « des décisions extrêmement fortes »Il a déclaré qu’il craignait que la situation ne se détériore.
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