Transport de passagers dans une benne : que dit la réglementation ?
Ce week-end, à Lifou, un nouveau drame routier a fait deux morts et quatre blessés graves. Ce jour-là, les victimes se trouvaient dans le lit d’un pick-up aux côtés de sept autres passagers. Un mode de transport pourtant interdit aux personnes, mais qui reste très répandu en Nouvelle-Calédonie.
Cette interdiction est déjà en vigueur en Nouvelle-Calédonie depuis dix-huit ans, pour des raisons de sécurité. Dans l’article 50 du Code de la route, la délibération datant de 2007 stipule que le transport de personnes dans un véhicule utilitaire n’est autorisé que dans le compartiment réservé aux passagers, c’est-à-dire à l’extérieur de la benne d’un pick-up.
En cas de non-respect de la réglementation, la responsabilité du conducteur est engagée. Cette infraction au code de la route lui vaut alors d’encourir une amende de deuxième classe. Soit une amende de 3.000 francs. En Polynésie, le transport de personnes en benne est également interdit (depuis 2008), sauf cas exceptionnels avec des aménagements particuliers, comme l’installation d’un banc à hauteur réglementaire, de ceintures et d’arceaux de sécurité.
Sur le Caillou, force est de constater que ces règles sont difficiles à respecter. De ce fait, les accidents de la route entraînant la mort ou des blessures graves des passagers transportés dans des carrosseries de véhicules sont fréquents. Si ce type de drame s’est produit récemment à Lifou, il s’est également produit sur la Grande Terre.
En mars 2022, un homme d’une vingtaine d’années a été tué à Païta. Il se trouvait dans une benne aux côtés de quatre autres personnes alors que le véhicule circulait de nuit sur la voie rapide. En octobre de la même année, à Poya, un enfant de huit ans est décédé après être tombé du lit du pick-up de son père. Un an plus tard, le 18 avril 2023, à Païta, un homme de 35 ans décède après être tombé de la benne d’un véhicule, non loin de la tribu Naniouni.