transferts finalement déclarés illégaux par la justice
Douze migrants qui se trouvaient dans un centre italien pour demandeurs d’asile en Albanie depuis le 16 octobre ont été renvoyés en Italie par bateau ce samedi. Cette décision a été prise par les juges italiens, invalidant la détention.
Douze migrants hébergés dans un centre pour demandeurs d’asile en Albanie depuis le 16 octobre dans le cadre d’un accord controversé avec Rome ont finalement été renvoyés en Italie ce samedi.
Dans un premier temps, 16 hommes originaires du Bangladesh et d’Egypte sont arrivés mercredi dans le port albanais de Shengjin, près d’un an après que Rome et Tirana ont conclu ce protocole prévoyant la création de deux centres en Albanie, d’où les migrants secourus en Méditerranée pourront demander l’asile.
Cependant, peu après leur arrivée, quatre d’entre eux ont été identifiés comme « vulnérables » (deux se déclarant mineurs et deux autres nécessitant des soins médicaux) et ont été renvoyés en Italie.
Pour l’UE, l’Égypte et le Bangladesh sont des pays à risque
Les 12 demandeurs d’asile restants sont montés à bord d’un navire des garde-côtes italiens hier matin et ont été débarqués dans l’après-midi à Bari, dans le sud de l’Italie, a indiqué l’AFP.
Les juges italiens de la section des affaires migratoires du tribunal de Rome ont invalidé leur détention, citant un récent arrêt de la Cour européenne de justice sur les pays d’origine considérés comme « sûrs » par les pays d’accueil.
Pour l’Union européenne, l’Égypte et le Bangladesh sont des pays à risque, mais pas pour l’Italie. Selon l’accord, les centres ne peuvent accueillir que des migrants en provenance de pays sûrs. La jurisprudence européenne étant supérieure aux lois italiennes, les 12 demandeurs d’asile sont donc rentrés en Italie avec la marine nationale.
Le gouvernement de Giorgia Meloni s’apprête à étudier ce lundi, en Conseil des ministres, un nouveau décret pour se conformer à la jurisprudence européenne.