Tragédie à Saint-Lin : lourd bilan dans le milieu agricole

La mort tragique de la fillette de deux ans après être tombée vendredi dans le mélangeur à grains d’une ferme familiale de Saint-Lin-Laurentides s’ajoute au lourd bilan dans le secteur agricole, où 60 % seraient des enfants.

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Vendredi à 15 h 30, des policiers de la Sureté du Québec ont été dépêchés pour intervenir à Saint-Lin-Laurentides, lorsqu’une fillette de deux ans a été complètement aspirée dans une mélangeuse à grain agricole.

Les membres de la famille ont tenté de sauver l’enfant avant l’arrivée des secours, en vain.

Lorsque la police est arrivée sur les lieux, le décès a été prononcé.

Les enquêteurs de la grande criminalité ne sont plus sur les lieux du drame samedi midi.

Face à ce tragique drame, la communauté est unie pour apporter son soutien à la famille, mais aussi aux premiers intervenants qui sont intervenus.

« Les premiers intervenants qui étaient là ont vécu une scène horrible. Personne ne veut voir ça. Il y a des pères, des mères dans nos premiers répondants. Hier, la Ville a contacté une équipe de psychologues pour soutenir les équipes de premiers répondants. On pense au drame que doit traverser la famille. Toutes nos pensées vont à la famille », a déclaré le maire de Saint-Lin-Laurentides, Mathieu Maisonneuve.

Des données inquiétantes dans le milieu agricole

La mort de la fillette de deux ans est loin d’être le premier incident dans la communauté agricole.

Entre 2000 et 2019, plus de 285 personnes sont décédées sur des terres agricoles, selon les données de l’Institut national de santé publique du Québec.

Quant aux décès impliquant la machinerie agricole, l’INSPQ indique 180 décès.

60% de ces décès sont des enfants, ce qui soulève de nombreuses questions.

Le milieu agricole est un endroit plus dangereux pour les enfants, d’où l’importance d’assurer une surveillance en tout temps.

« La ferme est un milieu de vie et de travail qui se trouve essentiellement au même endroit. Les enfants nécessitent une surveillance constante, ils ne doivent pas s’approcher des opérations et ne doivent pas être impliqués dans les travaux de la ferme », indique le responsable de la santé et de la sécurité du travail à l’Union des producteurs agricoles, Denis Roy.