A compter du 1er décembre 2024, la codéine et le tramadol ne pourront plus être prescrits sur simple prescription. Cette décision émane de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Mais pourquoi ce changement ?
Bonne nouvelle pour les pharmaciens ! L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a décidé ce jeudi 26 septembre qu’à partir du 1er décembre 2024, le tramadol et la codéine ne pourront être délivrés que sur ordonnance sécurisée. Voici les points importants.
Pour rappel, le tramadol et la codéine sont de puissants analgésiques, qui appartiennent à la famille des opiacés. Ces médicaments peuvent entraîner une dépendance. Le président de l’Ordre des Pharmaciens d’Occitanie, Bruno Galan explique que « Ces médicaments sont souvent utilisés à mauvais escient. » En effet, certaines fausses prescriptions induisent les pharmaciens en erreur. Pour mettre fin à ce problème, l’ANSM souhaite sécuriser leur prescription
A partir du 1er décembre, une commande sécurisée sera obligatoire. Il s’agit d’un document spécial imprimé sur papier avec un filigrane. Bruno Galan explique que « Ce type de prescription est difficile à falsifier. » Pour lui, « Cela permettra aux pharmaciens de vérifier si la prescription est vraie. »
Les patients auront besoin d’une ordonnance sécurisée pour obtenir du tramadol ou de la codéine. Ils devront également consulter leur médecin tous les trois mois. Après cela, vous aurez besoin d’une autre consultation pour renouveler l’ordonnance. Bruno Galan précise que « le renouvellement permet au médecin de vérifier si le patient en a encore besoin. »
Se posent également des questions sur les prescriptions données lors des téléconsultations. Bruno Galan souligne que « Ces prescriptions ne sont souvent pas sécurisées.« Cela pourrait faciliter la falsification. Pour les consultations à distance, les médecins devront délivrer des ordonnances sécurisées.
Le tramadol et la codéine sont utiles contre la douleur, mais leur trafic est en augmentation. En France, la consommation excessive augmente. Par exemple, aux États-Unis, une crise des opioïdes a causé de nombreux décès. Ces nouvelles règles visent donc à mieux contrôler l’usage de ces drogues et à éviter les trafics illégaux.