L’armée israélienne a publié vendredi des images de lance-roquettes et de tunnels utilisés par le Hamas pour mener des activités de contrebande. Des soldats israéliens ont fait cette découverte le long de la frontière entre Gaza et l’Égypte, alors qu’Israël mène une offensive ciblée à Rafah, la ville la plus méridionale de l’enclave côtière.
Le long du corridor de Philadelphie, adjacent à Rafah, l’armée israélienne a découvert jusqu’à présent une vingtaine de tunnels reliés au territoire égyptien ainsi que 82 entrées ou sorties de tunnels dans le même secteur.
Il est de notoriété publique que le Hamas utilise de tels tunnels pour introduire clandestinement des armes à Gaza, malgré les mesures dissuasives prises par les autorités égyptiennes au cours des dix dernières années. La semaine dernière, une source « de haut niveau » a déclaré aux médias d’État égyptiens que ces tunnels n’existaient plus.
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L’armée israélienne a jusqu’ici revendiqué la responsabilité de la destruction de dizaines d’entrées de tunnels et de plusieurs tunnels « majeurs » dans la zone du corridor, d’autres faisant toujours l’objet d’une enquête.
Toujours selon l’armée, des membres du Hamas auraient été tués par des soldats israéliens dans ces tunnels. Elle a également annoncé la découverte de cinq sites de lancement de roquettes – prêts à l’emploi – le long de la frontière entre Gaza et l’Égypte. Les lanceurs ont été détruits.
Mercredi dernier, l’armée israélienne a annoncé qu’elle avait « le contrôle
opérationnel » dans tout le corridor de Philadelphie. Ses soldats occupent en effet physiquement une grande partie de ce territoire, à l’exception d’une petite partie située à proximité des côtes dont Tsahal revendique néanmoins le contrôle par ses actions de surveillance et sa puissance de feu.
Vendredi dernier, l’armée a déclaré que ses soldats avaient découvert des roquettes à longue portée ainsi que des armes et du matériel militaire dans l’est de Rafah et le long du couloir de Philadelphie. Il a également confirmé, pour la toute première fois, qu’il se trouvait dans le centre de Rafah, 24 heures après que des chars ont été signalés dans la zone.
Vendredi également, l’armée a annoncé que ses soldats s’étaient retirés du camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de Gaza, mettant fin à une opération visant à éliminer les hommes armés dirigés par le Hamas qui s’y retranchaient.
Malgré les vives critiques de la communauté internationale à l’égard de cette opération, l’armée israélienne a réaffirmé que Rafah était le dernier bastion du Hamas dans la bande de Gaza et que bon nombre des otages capturés par le groupe terroriste le 7 octobre dernier s’y trouvaient probablement.
Des soldats de Tsahal opérant à Rafah, dans le sud de Gaza, sur une photo publiée le 31 mai 2024. (Armée israélienne)
La guerre a éclaté le 7 octobre 2023, lorsque des milliers de terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut des communautés et des installations militaires dans le sud d’Israël, tuant 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et 252 otages, dont des dépouilles.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, plus de 36 000 personnes dans la bande de Gaza ont été tuées ou présumées mortes dans les combats, tandis que les hôpitaux font état de 22 000 morts. Ce bilan, impossible à vérifier, comprend près de 15 000 terroristes qui, selon Israël, sont morts au cours des combats.
294 soldats ont été tués lors de l’offensive terrestre contre le Hamas et lors d’opérations le long de la frontière avec Gaza. Un entrepreneur civil du ministère de la Défense a également été tué dans la bande de Gaza.
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