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Trafic aérien en baisse, hôtels à moitié vides… Le secteur touristique pénalisé par l’effet JO à Paris

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L’effet d’aubaine n’aura finalement pas lieu. secteur du tourisme devrait connaître un mois de juillet 2024 mitigé à Paris, les visiteurs étrangers préférant fuir la capitale à l’approche des Jeux Olympiques. phénomène d’évitement Ce phénomène n’est pas nouveau, il avait déjà été observé à Londres en 2012 avant la compétition. Si les semaines précédant la cérémonie d’ouverture sont les moins propices au tourisme, le reste de la période estivale s’annonce en dents de scie, selon le dernier baromètre de Paris Je t’aime, l’office de tourisme de la capitale.

Perspectives sombres pour le secteur hôtelier

Depuis mai, la capitale enregistre une baisse de la clientèle étrangèreUne tendance qui se confirmera en juillet. Paris Je t’aime prévoit une baisse de -14,8% des arrivées internationales par rapport à 2023 sur la période pré-olympique, soit jusqu’au 25 juillet, avec « un désistement quasi généralisé des marchés », note l’office de tourisme de Paris.

LE secteur hôtelierLe Grand Paris est particulièrement en difficulté. Les salles peinent à se remplir sur les dix premiers jours de juillet, le taux d’occupation ne dépassant pas 60% sur cette période. En 2023, elles étaient 10% plus remplies. La baisse de fréquentation devrait être en partie compensée par la hausse des prix dans le Grand Paris, qui sont passés de 342 euros en période de Jeux olympiques (contre 202 euros en juillet 2023) et 208 euros pendant les Jeux paralympiques (contre 161 euros en août 2023).

L’exemple des Jeux de Londres

« La profession ne fonctionnera pas mieux pendant les JO de Paris 2024 » et n’en attend pas de retombées économiques exceptionnelles, encore moins rapidement, explique Frank Delveau. Le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) d’Île-de-France s’appuie sur l’exemple des Jeux de Londres, à l’été 2012.

Avant et pendant les événements, la capitale du Royaume-Uni avait été déserte (-30% de fréquentation touristique à l’échelle nationale, selon L’Express), locaux et visiteurs préférant fuir la fièvre olympique et les embouteillages, ainsi que les tarifs exorbitants des chambres d’hôtel. Seules les grandes chaînes ont réussi à s’en sortir grâce aux réservations de groupe des délégations, rappelle Ouest de la France.

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Paris est-elle en train de suivre le même chemin ? La circulation est déjà compliquée en raison des nombreux chantiers parisiens, des Franciliens priés de travailler depuis chez eux, des lignes de métro coupées, des axes et places stratégiques déjà fermés, des QR codes à obtenir pour accéder à certaines zones… Frank Delvau énumère les raisons qui n’incitent pas à beaucoup d’optimisme. Et il assure que les retombées économiques ne se feront pas sentir en région parisienne avant douze à dix-huit mois. Une éternité pour un secteur qui a déjà connu un printemps terrible. « Nous avons battu des records de pluie à Paris en mai, ce qui a fait chuter de 15 % la fréquentation des cafés et brasseries », déplore-t-il.

Vols internationaux en baisse

Du côté de l’aéroport, la situation n’est pas meilleure. les arrivées aériennes seront en baisse pour toute la période estivale (du 1er juillet au 30 septembre), avec une baisse de -3,8% par rapport à 2023, prévoit l’office de tourisme de Paris, qui distingue des périodes particulièrement désertées par les touristes.

Dans un communiqué, Air France et Transavia constatent que « le trafic de et vers la capitale française est inférieur à celui attendu de et vers les autres grandes villes européennes ». Une perte de revenus estimée entre 160 et 180 millions d’euros pour la période de fin juin à août 2024.

A ce « comportement d’évitement important de Paris sur les marchés internationaux » s’ajoutent des volumes de réservations de Paris vers l’étranger inférieurs à la normale, « les résidents français semblant reporter leurs vacances après la fin des JO ou envisager des options de voyage alternatives », note le groupe.

Des périodes plus favorables au cœur des JO

UN embellissement court Les arrivées internationales auront lieu pendant les Jeux olympiques, estime néanmoins Paris Je t’aime : les arrivées internationales entre le 26 juillet et le 11 août augmenteront de 11,4 % par rapport à 2023. Cela sera principalement dû aux touristes en provenance d’Amérique du Nord (+15,1 %) et d’Europe (+23,8 %). Les clients d’Océanie et du Moyen-Orient déserteront en revanche la capitale par rapport à 2023. Ils seront respectivement 30 % et près de 43 % en moins.

La période entre les phases olympiques et paralympiques sera plutôt positive dans l’ensemble, avec +9,8% d’arrivées attendues entre le 12 et le 27 août, avant de replonger dans les phases paralympiques et post-paralympiques. L’office de tourisme de Paris prévoit en effet -4% du 28 août au 8 septembre, et 3,6% jusqu’au 30 septembre.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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