Les yeux de Gaia ont fermé le 15 janvier. Ce satellite de l’Agence spatiale européenne (ESA) a passé plus d’une décennie d’astrométrie, c’est-à-dire pour déterminer la position, la distance et le mouvement d’environ 2 milliards de sources lumineuses célestes, principalement des étoiles, avec ceci avec précision inégalée.
Équipée de deux télescopes, la machine a cartographié notre galaxie, la Voie lactée, se tournant sur elle-même et a ajusté son tour en relaxant quelques grammes d’azote chaque jour. Mais l’épuisement de sa réserve de gaz l’oblige à prendre sa retraite. En naviguant à 1,5 million de kilomètres du soleil, Gaia se positionnera alors sur une orbite stable, fin mars, le satellite sera « passé »: ses réservoirs seront vidés et ses systèmes électriques éteints, pour éviter une explosion et la création des débris spatiaux.
Comme l’explique Johannes Sahlmann, chef de projet du projet à l’agence spatiale européenne, si la collecte de données est terminée, la mission GAIA continue: « Nous préparons la prochaine publication de données, la quatrième, pour la fin de 2026. Ce catalogue couvrira la période de juillet 2014 au début de 2020. La publication finale, qui réunira les données scientifiques collectées jusqu’au 15 janvier 2025, prendra Placer vers 2030. » Ce n’est qu’à ce moment-là, la mission peut être considérée comme terminée.
Tout ce qui brillait a été enregistré
Le chercheur franco-allemand souligne que, « Du point de vue de la science, nous sommes encore aujourd’hui au début de l’exploitation des données GAIA ». Et c’est déjà une révolution si nous considérons environ 13 000 publications scientifiques qui reposent sur les mesures prises par le satellite. « Le résultat le plus surprenant de Gaiaajoute Johannes SahlmannC’est qu’il est rapidement devenu une base fondamentale, comme une colonne vertébrale, d’astronomie moderne. Presque tous les astronomes utilisent ses données au quotidien: dès que nous commençons à étudier une source stellaire, nous utilisons les résultats de Gaia. »»
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