«Toxique» : Andrew Tate, un cauchemar de femmes

Sur le plateau du présentateur américain Piers Morgan, en décembre 2022, Andrew Tate l’affirme avec assurance : « Aucune femme ne m’a accusé de viol ou quoi que ce soit. Je n’ai rien fait de mal depuis trente-six ans. » Neuf jours plus tard, il a été arrêté à Bucarest pour trafic d’êtres humains et viol.

L’histoire de ce misogyne avoué est terrifiante. Né aux États-Unis d’un père américain et d’une mère anglaise, il passe son enfance immergé dans les échecs avec son père, joueur de renom. Sa mère a dû « rester en vie »et son père, quant à lui, lui enseigna, ainsi qu’à son frère, « devenir des hommes ». Et cet apprentissage ne comprenait évidemment ni empathie ni considération pour l’être humain.

La définition de la masculinité toxique

Il s’est d’abord fait connaître en devenant champion de kickboxing au début des années 2010, jusqu’à son « grande révélation », qu’il décrit comme une entreprise de webcam. Mais qui s’avère en réalité être du trafic d’êtres humains : son business lucratif consistait à prostituer des jeunes femmes devant une caméra. Ses victimes témoignent de ses modes de violence : étranglement jusqu’à perdre connaissance, contrôle psychologique, violences sexuelles, physiques et verbales régulières.

Andrew Tate prêche depuis des années dans des vidéos postées sur les réseaux ou lors d’invitations sur des podcasts britanniques. Il a raconté ses expériences pour gagner le plus d’argent possible, ainsi que des conseils sur le contrôle et la manipulation des femmes. A chaque intervention, les hommes l’applaudissaient et l’adulaient. « Étranglez-la et dites-lui qu’elle est à vous. » Ce sont des êtres programmables, ils sont faits pour ça. »

Le documentaire illustre avec justesse les coulisses des discours masculinistes, très prisés sur les réseaux sociaux et qui touchent encore beaucoup (trop) de jeunes hommes.

Toxique. Toute la vérité sur Andrew TatePlanète + Crime, 22h40