toutes les composantes indépendantistes présentes à une réunion avec Macron
En visite en Nouvelle-Calédonie, le président de la République Emmanuel Macron s’est entretenu avec les composantes indépendantistes de l’archipel. Auparavant, le chef de l’Etat avait rencontré les loyalistes.
Toutes les composantes des partis indépendantistes de Nouvelle-Calédonie se sont rendues ce jeudi 23 mai à la réunion organisée par Emmanuel Macron pour tenter de renouer le dialogue dans l’archipel, selon la liste de la délégation distribuée par l’Élysée.
Cette rencontre intervient alors que le chef de l’Etat est en visite dans l’archipel en proie à des émeutes depuis plus d’une semaine. La raison des tensions : une loi visant à élargir le corps électoral de Nouvelle-Calédonie, remise en cause par le peuple kanak.
Rencontre avec les séparatistes
Plus tôt ce jeudi, Emmanuel Macron a rencontré Philippe Gomès et Philippe Dunoyer, figures du parti Calédonie ensemble (centre droit), puis l’ancienne secrétaire d’État Sonia Backès, chef de file de la branche radicale des loyalistes, et la députée (Renaissance) de Nouvelle. Calédonie Nicolas Metzdorf.
Lors de la rencontre qui a eu lieu cette fois avec les indépendantistes, plusieurs dirigeants ont répondu présents. Parmi eux, on compte le premier parti indépendantiste de l’archipel, l’Union calédonienne (UC), dont le président du Congrès calédonien Roch Wamytan, ainsi que des cadres du parti Palika dont son porte-parole Jean-Pierre Djaïwé.
Une autre personnalité politique, Christian Tein, membre de l’UC et leader de la Field Action Coordination Unit (CCAT), est également présent. Le CCAT, collectif indépendantiste kanak regroupant des personnalités politiques et syndicales, a particulièrement fait parler d’eux en raison de son implication dans les émeutes. Créé fin 2023, l’ancien secrétaire d’État Sonia Backès a également demandé sa dissolution.
Le CCAT visé par une enquête
Interviewé par France 2 le 16 mai, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a vivement critiqué le collectif en le qualifiant de « mafieux », après avoir affirmé avoir placé « dix dirigeants » du groupe en résidence surveillée dans le cadre de l’état d’urgence déployé sur l’île.
Le même jour, le Haut-Commissaire de la République, Louis Le Franc, a désigné le CCAT comme « une organisation de casseurs », l’impliquant dans des faits de violences « caractérisés par la volonté de tuer des policiers, des gendarmes, des forces de l’ordre ».
Soupçonné d’être à l’origine des violences qui enflamment la Nouvelle-Calédonie depuis plusieurs jours, le CCAT fait actuellement l’objet d’une enquête ouverte par le parquet de Nouméa le 17 mai. Les membres du collectif sont accusés de « vol, dégradations par incendie en une bande organisée, se regroupant dans le but de commettre des violences ou des dégâts ».
Deux jours avant l’ouverture de cette enquête, le CCAT avait affirmé dans un communiqué vouloir mener son action « pacifiquement », demandant aux dirigeants politiques de « défendre à tout prix » les intérêts du peuple kanak.