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Mugler très corseté, Schiaparelli très sexy et Issey Miyake très charmant… toutes les silhouettes sont sur les podiums parisiens.

Mugler (sans Thierry, décédé en 2022) fête ses cinquante ans. Avec un documentaire diffusé depuis mercredi sur Canal+ (nos éditions du 26 septembre). Et une très belle collection qui a défilé le lendemain dans la salle du Trianon. « Cadwall (le directeur artistique actuel, NDLR) profite de cette célébration pour mêler une nouvelle fois sa vision aux codes de la maison», selon la note d’intention. Si l’Américain a parfois perdu l’essence même du travail du couturier superstar (la précision du tailleur) au profit de défilés-shows et d’expérimentations vidéo, il revient à une présentation plus classique de magnifiques vestes à basque assorties à des minijupes. avec des hanches architecturales. Sa réinterprétation très corsetée des robes insectes du maître est également admirable.

Défilé Mugler printemps-été 2025.
Filippo Fior

Devant le cortège Schiaparelli Place Vendôme, les fans stationnent sous la pluie en attendant les invités célèbres. Kylie Jenner est en effet au premier rang, comme souvent, castée dans l’une des dernières créations de Daniel Roseberry, le créateur de la maison. Elle a souri en voyant passer sa sœur Kendall, sur le podium, blonde et sublime dans une incroyable combinaison en jean corsetée. N’aimant que les années 80, le designer texan en a probablement vu beaucoup Dallas en regardant ces longues vestes en jean décoloré, ces tailleurs courts à manches kimono en laine ivoire et ces robes fourreau à col polo… Adriana Lima (éternel top model) a de faux airs de Sue Ellen dans sa robe chemise à grands carreaux (toujours corsetée). ). Finitions en trou de serrure, trompe-l’oeil et gaines surréalistes paillettes se succèdent sur fond d’électro-pop. C’est très sexy pour Schiaparelli mais les célébrités qui portent les créations de Roseberry sur les tapis rouges ont rarement froid aux yeux (et ailleurs). Plus raffinée, la magnifique robe en tulle tressé bleu des Mers du Sud portée à merveille par Angelina Kendall.

Défilé Schiaparelli printemps-été 2025.
Schiaparelli

Voulant se rapprocher du lieu du défilé Loewe qui précède le sien dans le calendrier, la marque Issey Miyaké a choisi le Pavillon de la Chesnaie du Roy construit pour et en même temps que le Parc Floral en 1968, dont l’inspiration japonaise est venue à l’architecte des lieux alors qu’il était encore fasciné par les Jeux Olympiques de Tokyo il y a quatre ans plus tôt. Ce décor baigné de lumière colle parfaitement à l’esprit de la marque. Pour l’été 2025, le directeur artistique Satoshi Kondo poursuit évidemment ses recherches textiles (de nombreux architectes et designers comme Ronan Bouroullec, à proximité de la maison, sont là) et part de la feuille de papier. « fait de plantes et d’eau » Et « fabriqué à la main». Les matières extrêmement fines, légèrement tissées, sont froissées, gaufrées, pliées, dépliées. Mais si les collections de Miyake sont parfois plus belles à regarder que faciles à porter, celle-ci fait preuve de réalisme avec ces manteaux texturés, ces trenchs tissés mauves, ces chemises caftan comme une feuille de papier blanc et ces pantalons coupés en origami. Les mannequins portent sacs à provisions de la marque et des bouquets de fleurs sauvages. Et c’est charmant.

Défilé Issey Miyake printemps-été 2025.
Johanna Géron / Reuters

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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