«Toute la nomenclature algérienne peut venir se faire soigner en France sans visa», révèle Xavier Driencourt
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«Toute la nomenclature algérienne peut venir se faire soigner en France sans visa», révèle Xavier Driencourt

«Toute la nomenclature algérienne peut venir se faire soigner en France sans visa», révèle Xavier Driencourt

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Dans l’émission « Points de Vue » (Le Figaro-TV), l’ancien ambassadeur en Algérie révèle un accord datant de 2007 qui exempte de visas les détenteurs de passeports diplomatiques français et algériens.

L’ancien ambassadeur de France en Algérie (2008-2012 puis 2017-2020), déjà à l’origine de la dénonciation du traité franco-algérien de 1968, jusqu’alors méconnu, jette des bâtons dans les roues. Au Figaro-TV, Xavier Driencourt révèle «un échange entre Bernard Kouchner et Mourad Medelci (tous deux alors ministres des Affaires étrangères de leurs pays respectifs, NDLR) datant de 2007 et qui dispense de visa tout détenteur algérien ou français d’un passeport diplomatique.

Un accord de réciprocité qui permet également aux détenteurs d’un passeport diplomatique français de venir en Algérie sans avoir besoin de visa, mais inégal dans son essence, estime l’ancien locataire de l’ambassade à Alger.On pourrait penser qu’en Algérie, les passeports diplomatiques sont largement diffusés, ils ont des passeports à vie. Alors que du côté français, c’est encore très limité. En quittant Alger par exemple, j’ai rendu mon passeport diplomatique au ministère des Affaires étrangères. Toute la nomenclature algérienne – diplomates, militaires, politiques et leurs familles – peut donc venir en France sans visa pour se faire soigner et faire ses affaires financières. » dit-il.

Une urgence pour le prochain ministre des Affaires étrangères

Avec Vincent Roux, le diplomate propose au prochain chef du Quai d’Orsay de prendre en charge le dossier.Si nous voulions envoyer un signal au système algérien, nous pourrions commencer par dénoncer cet accord. Il s’agit d’un simple échange de lettres, donc le ministre des Affaires étrangères désigné par M. Barnier peut le défaire sans même l’autorisation du président de la République. » insiste-t-il.

Xavier Driencourt appuie ensuite sa suggestion en rappelant que «Cet échange de lettres ne concerne en réalité que la cinquantaine de diplomates français qui se trouvent en Algérie, alors qu’il s’agit d’une mesure qui porterait préjudice à l’Etat profond algérien qui bénéficie de tous ces avantages.« .

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