Tout sur Astrid Panosyan-Bouvet, nommée ministre du Travail et de l’Emploi

La députée Renaissance Astrid Panosyan-Bouvet est nommée ministre du Travail. Elle succède à Catherine Vautrin qui devient ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation.

Elle fait partie des nouveaux membres de l’équipe gouvernementale de Michel Barnier nommés ce samedi 21 septembre. Elue députée en 2022 dans la quatrième circonscription de Paris, Astrid Panosyan-Bouvet est macroniste de la première heure.

Membre du cabinet d’Emmanuel Macron lorsqu’il était ministre de l’Economie, cofondatrice du mouvement « En Marche » puis membre de la direction collégiale du parti, elle occupait le poste de déléguée LREM aux actions internationales depuis début 2018, avant son accession à l’Assemblée nationale. Selon Édouard Philippe, avec qui elle partageait les bancs à Sciences Po, son entrée au gouvernement a été envisagée à plusieurs reprises lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.

Née le 13 août 1971 d’un père arménien et d’une mère norvégienne, diplômée d’HEC, de Sciences Po et de Harvard, Astrid Panosyan-Bouvet a débuté sa carrière dans le secteur privé au sein d’un grand cabinet de conseil américain, puis chez Axa, Groupama et Unibail-Rodamco. Elle est entrée en politique en mars 2001, comme conseillère municipale du 9e arrondissement de Paris, sous l’étiquette Parti socialiste.

D’abord sociale-démocrate et libérale, elle quitte le PS au milieu des années 2000, déçue par l’incapacité du parti à reconnaître publiquement la nécessité de produire des richesses et à croire au business. Soutienne de François Bayrou à l’élection présidentielle de 2007, elle rencontre en 2014 Emmanuel Macron, qu’elle n’a jamais quitté depuis.

En vue des élections législatives de 2022 à Paris, elle a été désignée candidate de la coalition Ensemble dans la quatrième circonscription de Paris. Durant sa campagne, elle a reçu le soutien d’Édouard Philippe, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Amélie Oudéa-Castéra et Gabriel Attal.

Au second tour, Astrid Panosyan-Bouvet a rencontré Nicolas Sarkozy, ce qui a provoqué la fureur dans l’entourage de la députée LR sortante Brigitte Kuster. Au premier tour, elle était arrivée en tête, devant cette dernière, avec 41,03% des voix, et avait remporté le second tour avec 55,45% des voix.

Sanctionné par Yaël Braun-Pivet

La nouvelle ministre du Travail siège alors à la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale et rejoint le groupe Renaissance. Elle est notamment à l’origine du texte pour son groupe sur le projet de loi de réforme de l’assurance chômage, qu’elle défend comme « un texte nécessaire, efficace et juste ».

Lors du débat sur ce projet de loi, elle a été sanctionnée par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, pour avoir qualifié le Rassemblement national de « xénophobe ». Elle a maintenu ses propos malgré tout, et de nombreux députés de la majorité et de la gauche lui ont apporté leur soutien face à cette sanction extrêmement critiquée, estimant qu’il s’agissait d’une « caractérisation politique ».

Astrid Panosyan-Bouvet rejoindra ce samedi le ministère du Travail et de l’Emploi, en remplacement de Catherine Vautrin. Elle aura la lourde responsabilité de mettre en œuvre la politique du nouveau gouvernement dans ces domaines, à commencer par l’avenir de la controversée réforme de l’assurance-chômage, initialement suspendue par l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, avant qu’elle ne soit finalement reportée au 31 octobre 2024.

Cette réforme fut très mal accueillie, notamment par les syndicats, qui demandèrent alors au gouvernement de « renoncer à la réforme la plus inutile, la plus injuste et la plus violente jamais vue ».