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« Tout n’est pas persécution »… Un millier de catholiques unis contre un simple spectacle

C’était le baptême de Lilith ce mercredi soir en l’église du Sacré-Cœur de Toulouse. La machine « Gardienne des Ténèbres » a eu le droit à son petit moment avant le grand show qui aura lieu du 25 au 27 octobre au cœur de la Ville Rose. Et ce moment ressemblait plus à des funérailles qu’à une célébration festive.

A l’occasion d’une messe réunissant près d’un millier de fidèles, l’Église a persisté et signé. Mgr Guy de Kerimel avait en effet annoncé vouloir « accomplir un acte spirituel qui protégera notre ville de Toulouse et notre diocèse de ces sombres menaces et de ce désespoir », après l’annonce de l’opéra urbain « Le Portail des Ténèbres ». Une consécration religieuse de la ville et du diocèse qui a eu lieu ce mercredi devant les géants de l’acier et du bois qui arpenteront la ville.

Devant l’assemblée des croyants, le message pouvait et devait être « effrayant ». De « l’obscurantisme » au « satanisme », tout était là pour évaluer l’évolution de la « société française ». L’archevêque n’a pas mâché ses mots pour réitérer ses inquiétudes concernant la machine Lilith et les messages sous-jacents.

« Nous sommes attaqués tous les jours »

« Nous ne réalisons pas à quel point nous, catholiques, sommes attaqués chaque jour. Grâce à cette messe, il était temps de parler de notre persécution. L’important, ce sont les problèmes qui excisent en France à cause de la gauche et des autres religions », estime Anne-Marie, venue exprès « car c’est devenu politique. La preuve… Base basée sur la présence d’une vingtaine de policiers et d’agents de sécurité. « Une habitude dans ce type d’événement », glisse 20 minutesun agent de sécurité. « Un spectacle que je n’ai pas envie de voir », poursuit le catholique qui quittera volontairement le centre-ville ce week-end.

De l’autre côté des bancs des croyants, des habitués de l’église du Sacré-Cœur qui n’ont jamais vu autant de monde et pensent, pour certains, à une présence de foi. « Nous sommes sœurs et c’est un événement que l’archevêque vienne faire sa messe ici », dit timidement une religieuse.

En famille…

« Ce n’est pas tous les ans. On sait pourquoi il est là et pourquoi il y a autant de monde», reconnaît Enguerrand. « Mais, en réalité, à qui cette masse fait-elle du mal ? Cela ne coûte rien », ajoute l’étudiant croyant. Il ne se privera pas du gigantesque spectacle de La Machine. « Tout n’est pas religion et tout n’est pas persécution », relativise Fabien, un autre jeune sur place.

« Une perte de temps, un plaisir manqué et un nombrilisme absolu quand on connaît la nouvelle », confie un prêtre du diocèse préférant l’anonymat. « La messe a un but précis. Elle est religieuse. Il ne faut en aucun cas se lancer dans des débats futiles. La joie doit entrer en nous et cet événement en fait partie »… conclut l’homme d’Église qui se désolidarise de cette « fausse messe ».

Cammile Bussière

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