Le financement participatif immobilier a longtemps été considéré comme une alternative intéressante pour les investisseurs cherchant à diversifier leurs investissements. Cependant, les données récentes publiées pour le premier semestre 2024 révèlent une augmentation significative du taux de défaut des projets immobiliers.
Alors que les rendements continuent de grimper, les risques associés à ce type d’investissement deviennent de plus en plus préoccupants. Découvrez pourquoi dans cet article Le crowdfunding immobilier est devenu un investissement risqué.
Une augmentation inquiétante des défauts de paiement
Le dernier baromètre du crowdfunding immobilier en France, réalisé par Forvis Mazars et l’association France FinTech, met en avant une augmentation alarmante des défauts de paiement dans ce secteur.
Selon ce rapport, Les pertes finales concernent désormais entre 2% et 4% des projetsalors qu’en 2023, ce taux se situait entre 0% et 2%. Cette tendance traduit un durcissement des conditions économiques pour les projets immobiliers, avec un impact direct sur les investisseurs.
Les procédures collectives, telles que les redressements judiciaires ou les liquidations judiciaires d’entreprises réalisant des projets, se multiplient, augmentant la probabilité que les projets échouent sans que les investisseurs puissent récupérer leur investissement.
Cette catégorie de projets représente désormais entre 4 et 6 % des projets de financement participatif actuels, contre seulement 2 à 4 % l’année précédente. Cela reflète une détérioration rapide des garanties autrefois considérée comme solide dans ce type d’investissement.
Des retards de remboursement qui s’accumulent
Le problème ne s’arrête pas là. En plus des pertes définitives, les retards de remboursement atteignent des niveaux sans précédent. Selon le site spécialisé HelloCrowdfunding, qui collecte des données du secteur, plus de 40% des projets en cours ne sont pas remboursés dans les délais initialement fixés.
Plus alarmant encore, 25 % des projets ont plus d’un an de retard et presque 9% des projets sont dans une situation critique avec des retards dépassant deux ans.
Ces délais prolongés mettent les investisseurs dans une position inconfortable, car l’incertitude autour du remboursement de leur capital augmente au fil du temps. Cela soulève également des questions sur la gestion des risques des plateformes de financement participatif, qui semblent avoir du mal à contenir les échecs projets immobiliers en cours.
Des rendements attractifs, mais à quel prix ?
En réponse à cette situation, Les plateformes de financement participatif immobilier tentent de compenser le risque accru en proposant des rendements plus attractifsLe taux de rendement moyen a ainsi dépassé 11% avant impôts en 2024, contre environ 10% en 2023 et 9,5% en 2022. Si ces chiffres peuvent séduire les investisseurs en quête de gains rapides, ils ne doivent pas occulter les dangers croissants du secteur.
Les investisseurs doivent désormais savoir qu’un taux de rendement plus élevé ne signifie pas nécessairement un investissement sûr. Le risque de perdre tout ou partie de votre capital est réelet il est crucial d’évaluer correctement la viabilité des projets avant de s’engager.