Ce dimanche 2 juin, 99 millions de Mexicains sont attendus aux urnes lors de l’élection présidentielle. Lors de cette élection, Claudia Sheinbaum, successeur du président sortant Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO), devrait devenir la première présidente du pays.
Un moment historique attend le Mexique ce dimanche 2 juin. Lors de l’élection présidentielle, Claudia Sheinbaum pourrait devenir la première femme à prendre la tête du pays.
En effet, le candidat du parti Morena, formation de gauche au pouvoir, est le grand favori pour succéder au président sortant Andres Manuel Lopez Obrador. Cela reprend également le slogan d’AMLO : « Les pauvres d’abord ».
En trois mois de campagne, elle devance régulièrement son rival de centre-droit Xochitl Galvez, soutenu par une coalition de trois partis, de 17 points en moyenne.
Une petite-fille de réfugiés juifs
Née en 1962 à Mexico, Claudia Sheinbaum, 61 ans, est la petite-fille de réfugiés juifs de Bulgarie et de Lituanie qui ont quitté leur pays pour fuir les « persécutions nazies ».
« Je viens d’une famille juive et je suis fière de mes grands-parents et de mes parents », écrit-elle le 12 janvier 2009 dans le journal La Jornada pour exprimer son « horreur face aux images des bombardements israéliens à Gaza ». lors d’une précédente opération militaire.
Un voyage scientifique
Claudia Sheinbaum a obtenu une maîtrise en ingénierie énergétique de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM) dans les années 1980.
La candidate à la présidentielle a complété sa carrière par un séjour académique en Californie, lui permettant de maîtriser l’anglais, contrairement au président sortant, très peu préoccupé par les questions internationales.
Un regard sur l’environnement
Claudia Sheinbaum est entrée en politique avec l’actuel président Andres Manuel Lopez Obrador, maire de Mexico entre 2000 et 2006.
Il lui confie le portefeuille de l’environnement, stratégique dans la mégapole de neuf millions d’habitants (en 2023).
Le jeune élu est à l’origine de la construction du deuxième étage du « périphérique » visant à désengorger l’une des autoroutes urbaines qui traverse la ville de Mexico.
Face aux critiques, Claudia Sheinbaum a également lancé des couloirs de bus et des pistes cyclables.
Un maire du Mexique face aux catastrophes
Suite au rachat d’AMLO, Claudia Sheinbaum a succédé à son mentor en tant que gouverneur de Mexico. De 2018 à 2023, elle a dû gérer l’effondrement d’un pont supérieur au passage du métro, au sud de la ville, le 3 mai 2021, qui a fait 26 morts et 80 blessés.
Lors de cet événement, elle a défendu ses équipes et négocié avec les constructeurs de la ligne, une entreprise du milliardaire Carlos Slim, des indemnisations pour les victimes, évitant ainsi des procès.
Claudia Sheinbaum a également tenté de gérer la pandémie de Covid-19 de manière scientifique et sans mesures coercitives dans la capitale, qui a enregistré le taux de décès pour 100 000 habitants (442,1) le plus élevé de tout le pays, l’un des plus touchés au monde.