Dans un contexte d’accès difficile au crédit, avec des taux d’intérêt restant élevés, de nombreux Français font appel à des courtiers pour les aider à obtenir un prêt ou à regrouper leurs prêts afin de réduire le montant global de leurs mensualités de remboursement.
La Banque de France et l’ACPR, autorité chargée de surveiller l’activité des banques et des assurances, viennent de mettre en garde les particuliers contre la multiplication des fausses offres de rachat de prêts ou de crédits proposées par des personnes se faisant passer pour des courtiers et des établissements de crédit.
Face à cette situation, des mesures de vigilance doivent être adoptées pour éviter de se retrouver piégé.
Le modus operandi des escrocs aux prêts
Selon la CNCEF Crédit, association professionnelle agréée de courtiers et d’agents, les escrocs qui se font passer pour des courtiers lorsqu’il s’agit d’obtenir un prêt immobilier agissent de la manière suivante :
- Ils créent un faux site de comparaison de crédit ou diffusent des publicités sur les réseaux sociaux,
- Ils collectent ensuite les coordonnées des personnes intéressées et les contactent par téléphone et par courrier électronique.
- Ils se font passer pour des établissements de crédit et des courtiers en utilisant des noms de domaine et des logos similaires à ceux de professionnels reconnus dans leurs échanges.
- Ils demandent aux victimes, après avoir signé la fausse offre de crédit, de verser leur contribution personnelle par virement sur leur compte.
- Ils disparaissent tout simplement avec les sommes versées.
Le modus operandi des escrocs en matière de rachat de crédit
Concernant les fausses offres de rachat de crédit, les arnaqueurs opèrent comme suit, selon CNCEF Crédit :
- Ils ciblent principalement les personnes ayant récemment réalisé des travaux de rénovation énergétique (panneaux solaires, pompes à chaleur, isolation…).
- Ils les contactent par téléphone ou par email pour leur proposer un rachat de prêt.
- Ils se font passer pour des courtiers habilités à opérer en France, voire pour le ministère de la Transition écologique.
- Ils rassemblent tous les éléments nécessaires pour compléter une demande de prêt.
- Ils invitent leurs victimes, une fois le crédit supposément accordé et les fonds débloqués, à effectuer un virement pour régler le premier crédit.
- Elles empochent l’argent car le compte désigné est celui de l’arnaqueur. Les victimes se retrouvent à devoir rembourser leur ancien crédit, mais aussi le nouveau.
Informations à vérifier avant de commencer
Pour éviter de vous faire avoir, il y a plusieurs choses que vous pouvez vérifier si quelqu’un se présente comme un courtier ou un agent de crédit.
Vérifiez son inscription à l’Orias, le registre unique des intermédiaires d’assurance, de banque et de finance, ainsi que son appartenance à l’une des six associations professionnelles agréées par l’ACPR, sans laquelle le professionnel n’est pas autorisé à exercer.
« Un véritable courtier inclura toujours cette information dans ses communications et dans les mentions légales sur son site Internet. »souligne CNCEF Crédit.
Précautions à prendre avec votre banque
Assurez-vous que l’adresse email qu’il utilise ne figure pas sur la « liste noire » de l’ACPR, de la Banque de France et de l’AMF (Autorité des marchés financiers) qui recense les fausses identités non autorisées à opérer.
Appelez la banque si vous demandez un acompte pour un prêt hypothécaire et vérifiez les coordonnées bancaires de la personne, surtout s’il s’agit d’un prêt accordé par une banque étrangère.
« Un courtier, dans le cadre d’un mandat de recherche de capitaux, ne peut en aucun cas demander que l’apport du projet soit versé sur son compte »note Côme Robet, président de la CNCEF Crédit. « Il ne peut pas non plus demander de dépôt de garantie ni prélever ses honoraires avant le premier déblocage des fonds. Cette pratique est formellement interdite par le Code monétaire et financier qui régit notre profession. »
New Grb1