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Tous les salariés bénéficieront de plus de congés grâce à cette nouveauté du Code du travail

Tous les salariés bénéficieront de plus de congés grâce à cette nouveauté du Code du travail

Une nouvelle loi incluse dans le Code du travail permet d’acquérir davantage de congés dans un cas précis. C’est rétroactif mais sous certaines conditions…

Il y a quelques mois, la Cour de cassation a rendu plusieurs arrêts pour aligner le droit français sur le droit européen, notamment en ce qui concerne le cumul des congés payés lors des arrêts maladie. En effet, jusqu’à présent, le Code du travail ne permettait pas aux salariés d’acquérir des congés payés lors d’un arrêt de travail pour maladie ou accident d’origine non professionnelle. Mais en septembre 2023, la Cour de cassation a annulé ces dispositions jugées contraires au droit européen, ouvrant ainsi la voie à l’acquisition de congés payés pour tout type d’arrêt maladie.

Suite à ces décisions, de nombreuses questions sont restées sans réponse, suscitant l’inquiétude des employeurs. Sans indication claire d’une éventuelle rétroactivité, ils craignaient notamment de voir exploser le nombre de jours dus à leurs salariés. Un flou juridique qui a nécessité des éclaircissements de la part du législateur. C’est désormais chose faite avec la loi du 22 avril 2024 inscrite au Code du travail et entrée en vigueur le 24 avril.

Cette loi consacre dans le Code du travail le principe selon lequel tout arrêt maladie, quelle que soit son origine (professionnelle ou non), donne droit à un congé payé. Les périodes de suspension du contrat pour cause d’accident ou de maladie sont donc considérées comme du temps de travail effectif pour déterminer les droits aux congés des salariés. Cela s’applique également aux travailleurs intérimaires en mission temporaire.

La loi fixe cependant une limite aux arrêts maladie liés à un accident ou une maladie non professionnelle : dans ce cas, le salarié acquiert 2 jours ouvrés d’arrêt par mois (au lieu de 2,5 jours en temps normal), dans la limite de 24 jours. jours par an ou par période de référence pour être plus précis (fixée du 1er juin au 31 mai dans la plupart des entreprises). L’objectif est de garantir l’acquisition du congé principal de 4 semaines prévu par le droit européen, sans aller au-delà. En revanche, en cas d’arrêt maladie dû à un accident du travail ou une maladie professionnelle, le salarié continue d’acquérir 2,5 jours ouvrables par mois, soit 30 jours par période de référence.

Par ailleurs, la loi impose également à l’employeur d’informer le salarié, dans le mois qui suit le retour au travail, du nombre de jours de congés dont il dispose et de la date limite pour laquelle il peut les prendre (cela peut être simplement le faire via le fiche de paie). Elle fixe également un report de congés non pris en raison de l’arrêt : le salarié dispose d’un délai de 15 mois à compter de la réception de l’information de l’employeur pour régler son congé. Ce délai peut toutefois être prolongé par convention collective.

Enfin, le législateur a souhaité limiter la rétroactivité de cette loi et la rendre explicite. Il est impossible de demander des congés cumulés pendant les arrêts maladie pour les périodes remontant à avant le 1er décembre 2009. Par ailleurs, les congés supplémentaires dus aux salariés seront limités à 24 jours par an, déduction faite des jours déjà acquis. Pour le délai pendant lequel une réclamation peut être formulée, avant la loi du 22 avril 2024, il est de deux ans si le salarié est encore lié à son employeur au moment de la demande et de trois ans si ce n’est pas le cas.

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