Tous les indicateurs sont à nouveau en hausse, alerte Santé Publique France

Il est toujours là et reparti à la hausse ! Les automnes se succèdent et se ressemblent tous : depuis la pandémie, comme chaque année à la même période, le Covid-19 fait son retour (sans jamais vraiment partir), et fait à nouveau son effet.

« Une intensification de la circulation du SARS-CoV-2 semble s’amorcer, dont l’évolution devra être surveillée de près au cours des prochaines semaines », alerte Santé publique France dans son dernier bulletin de surveillance publié ce jeudi. Qui est concerné ? Et quelles mesures sont mises en place pour prévenir l’épidémie ?

En hausse pour tous, en particulier pour les seniors

En passant au crible les données Covid de la semaine du 16 au 22 septembre, Santé publique France a observé que « tous les indicateurs pour tous les âges étaient en hausse en ville et à l’hôpital ». Une hausse « tirée par les adultes et plus particulièrement ceux de 65 ans et plus ». Ainsi, dans cette tranche d’âge, « 1 013 hospitalisations après passage aux urgences pour Covid-19 ou suspicion de Covid-19 ont été enregistrées ».

Signe de cette hausse générale des contaminations, l’agence sanitaire a constaté « pour la quatrième semaine consécutive » une augmentation de la détection du SARS-CoV-2 dans les eaux usées. Et le taux de positivité des échantillons prélevés dans la ville pour cette semaine est de 29,0%, contre 24,3% la semaine précédente.

Du côté de la surveillance génomique du virus, « le variant JN.1 est désormais dominant en France et dans le monde, précise Santé publique France. En France métropolitaine, JN.1 représentait, ses sous-lignées incluses, plus de 99 % des séquences interprétables de l’enquête Flash du 2 septembre. »

Ne relâchez pas les gestes barrières

Pour tenir le Covid-19 à distance, il n’existe pas de recette miracle, mais une méthode qui a fait ses preuves : les gestes barrières, encore et toujours, et particulièrement en période de forte circulation virale. A l’hiver 2020/2021, alors que la France connaissait sa deuxième vague de Covid-19 – la plus meurtrière –, les Français avaient massivement adopté les gestes barrières, entraînant une quasi-extinction des autres maladies saisonnières (bronchiolite, gastro-entérite, grippe) cet hiver-là.

Si depuis l’arrivée des vaccins, les gestes barrières ont cessé d’être une priorité pour beaucoup, Santé publique France appelle néanmoins à ne pas relâcher toutes ces mesures qui permettent de limiter les contaminations : « L’adoption des gestes barrières reste un moyen efficace de se protéger d’une infection respiratoire et de ses complications et de limiter les risques de transmission à son entourage et particulièrement aux personnes vulnérables : le port du masque en cas de symptômes et le lavage régulier des mains sont alors recommandés », recommande l’agence sanitaire.

Et comme le rappelle l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « le risque de contracter la COVID-19 est plus élevé dans les espaces bondés et mal ventilés où les personnes infectées passent de longues périodes de temps à proximité les unes des autres. Des épidémies ont été signalées dans des lieux où les gens se rassemblent, souvent dans des environnements intérieurs bondés, et où l’on parle fort, crie, respire fortement ou chante, comme les restaurants, les chorales, les cours de fitness, les discothèques, les bureaux et les lieux de culte ». Pour limiter les risques de contamination et assainir l’air intérieur, l’OMS recommande « d’éviter les espaces bondés et clos où l’on sera en contact étroit avec d’autres personnes » et « d’ouvrir une fenêtre pour augmenter le volume de ventilation naturelle lorsque l’on est à l’intérieur ».

Nouvelle campagne de vaccination

Et comme chaque année à la même période, les autorités sanitaires mettent en place une nouvelle campagne de vaccination saisonnière, ciblant notamment les personnes de 65 ans et plus ainsi que les personnes à risque de forme grave. Coup d’envoi : le 15 octobre, dans le cadre d’une « campagne conjointe de vaccination contre le Covid-19 et la grippe », précise Santé publique France.

L’objectif : éviter une épidémie qui dégénère, et surtout protéger les personnes les plus vulnérables du virus. Ainsi, l’agence sanitaire rappelle « que certains adultes (personnes immunodéprimées, patients de 65 ans et plus présentant des facteurs de risque) peuvent également bénéficier d’un traitement antiviral spécifique du Covid-19, notamment s’ils présentent un risque accru de développer une forme grave de la maladie ».