« Tous les hommes naissent libres, pas pour payer des impôts à Bercy. » L’éditorial de Charles SANNAT

Mes chers impertinents, chers impertinents,

« Vous qui entrez, laissez tout espoir », peut-on lire dans le Chant III de la Divine Comédie de Dante, et la vision budgétaire est terrible. L’état des finances de notre pays est… « dantesque » et l’avenir économique s’annonce comme un enfer.

L’Enfer de Dante.

A ce stade, on nous dit que les très riches seront imposés au même titre que les entreprises, mais uniquement les très riches.

A ce stade, les très riches sont un couple sans enfants gagnant à eux deux 500 000 euros, soit 250 000 euros par personne. Nous conviendrons tous que cela représente certainement beaucoup d’argent. Tout le monde peut être rassuré avec ma femme on ne les gagne pas, et comme en plus nous avons des enfants (un chat et des poules qui malheureusement ne donnent pas de parts fiscales supplémentaires), ce n’est pas la raison qui va me pousser à « défendre » » ces méchants riches.

Selon la source officielle et la plus politiquement correcte, à savoir le simulateur fiscal du Nouveau Front Populaire (source ici), ce ménage paie actuellement 269 715 euros d’impôts. Soit 500 000 euros – 269 715 = seulement 230 285 euros soit 19 190 € net après impôts. Le PFN veut les porter à 365 798 euros et ne leur laisser que 134 202 euros après impôts, soit 11 183 euros par mois. En effet, cela fait encore beaucoup d’argent et de quoi remplir quelques caddies chez Aldi, mais quand on pense gagner 41 600 euros par mois et qu’il ne lui en reste que 11 000, avouez qu’il y a encore de quoi en tirer. se gratter la tête et pousser au découragement même les gens les plus travailleurs.

Cependant, même si je trouve le taux d’imposition actuel déjà totalement confiscatoire et injustifiable, même pour ces sales riches, ce n’est pas pour cela que je prends leur défense.

Le danger de tout processus itératif d’habituation.

Vous vous souvenez peut-être de cette citation remarquable du pasteur allemand Martin Niemöller sur ce qui s’est passé pendant la Seconde Guerre mondiale. Je ne compare évidemment pas une augmentation des impôts aux drames de la guerre et du nazisme, et je pense que si l’on demandait à tous ceux qui ont perdu un proche combien ils seraient prêts à donner pour le retrouver, la grande majorité d’entre nous serait je dis « toute ma fortune », mais j’attire l’attention de tous sur ces processus itératifs d’habituation et j’y reviens ci-dessous.

« Quand les nazis sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.

Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus me chercher,
il n’y avait plus personne pour protester. »

Qu’est-ce qu’un processus d’habituation itératif ?

C’est mon expression pompeuse pour une stratégie progressive visant à éviter de paniquer immédiatement les gens. C’est l’histoire de la petite grenouille dans sa marmite d’eau froide, puis tiède, puis chaude, puis chaude, et petite grenouille bouillie, petite grenouille ruinée. Elle ne voyait pas, ne comprenait pas le danger, car il était progressif.

« Quand les zimpots sont venus chercher les riches à 500 000 €,
Je n’ai rien dit, je n’ai pas gagné 500 000 €.

Quand ils ont imposé 200 000 euros aux riches,
Je n’ai rien dit, je n’ai pas gagné 200 000 €.

Quand ils sont venus recracher les familles qui gagnaient 50 000 euros,
Je n’ai rien dit, j’ai gagné le Smic.

Quand ils sont venus me chercher,
il n’y avait plus personne pour protester. »

On va donc s’habituer à voir les impôts augmenter encore.

Progressivement.

Toujours.

Une petite taxe sur les billets d’avion ici. Là-bas, un peu plus de malus environnemental sur les voitures. Un petit supplément ici.

Ensuite, le compte ne sera toujours pas là. Nous opterons donc pour les moyens riches.

Ensuite, le compte ne sera toujours pas là.

Nous allons donc nous attaquer aux petits riches qui sont les véritables classes moyennes de ce pays et la vraie richesse de notre nation (les familles qui gagnent 5 000 euros net ou 2 500 euros par personne).

Pour quoi ?

Payer le RSA sans activité.

Verser des pensions à 6 000 euros nets indexées sur l’inflation.

Verser des primes de rentrée scolaire.

Pire encore, pour payer les primes de Noël et les cadeaux des enfants de la mère Michelle qui a perdu son chat mais avec notre argent !

Pour payer les fonctionnaires (je ne parle pas de ceux à l’utilité évidente comme le gendarme qui fait la police ou le professeur qui enseigne) qui nous empêchent de fonctionner (les ARS en regorgent).

Bref, plus les dépenses publiques augmentent, plus les impôts augmentent, plus nos libertés diminuent.

Nos libertés financières évidemment, puisque tout ce que nous prenons se résume en moins de choix que vous pouvez faire.

Nos libertés en général aussi, car plus vous avez d’impôts et plus vous avez de règles et de normes et de lois et vous avez compris que ces règles, ces normes, ces lois, vous contraignent, vous interdisent.

Vive la liberté, car nous sommes tous nés pour vivre libres.

N’oubliez jamais le début de la Déclaration des droits de l’homme.

Nous ne sommes pas nés pour payer des impôts à Bercy.

Nous sommes nés pour vivre libres.

C’est pourquoi, à partir d’un certain stade, assez bas à vrai dire, l’impôt devient un asservissement.

C’est pourquoi nous ne devons plus accepter les augmentations d’impôts.

Quels qu’ils soient, je les refuse intellectuellement, économiquement.

Je paierai évidemment ce que je dois payer parce que ce sera la loi, mais je dénoncerai chaque jour chaque augmentation d’impôts, parce que ça suffit maintenant.

Si vous êtes d’accord, transmettez cette chronique à votre député. Il est important qu’ils comprennent, qu’ils entendent les grondements et le mécontentement fiscal.

Je suis né libre. Je ne suis pas né pour être une vache à lait.

Je ne suis pas né pour être asservi par Bercy.

Pour la fiscalité, le suspense est à son comble et vous disposerez d’autant de stratégies flash que nécessaire.

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Je vous souhaite une bonne lecture de ce dossier intitulé « Baisse des taux, augmentation de la fiscalité, comment s’y retrouver. »

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Se préparer!

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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