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Tour de France : Pello Bilbao Lopez gagne, Gaudu dans le dur, coup de chaud et haute tension

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Issoire (Puy-de-Dôme), envoyé spécial.

« Penser n’est pas unifier, c’est rendre familier l’apparence sous le visage d’un grand principe. Penser, c’est réapprendre à voir, à diriger sa conscience, à faire de chaque image un lieu privilégié. » Albert Camus a préféré le football au cyclisme, mais la citation tirée de Le mythe de Sisyphe (1942) est éloquent en ce qu’appliqué au train fou du Tour, il incite à réfléchir sur les grands principes régissant la course. La première partie de l’aventure en cours s’est donc terminée dimanche, dans le chaos des crêtes du Puy-de-Dôme, où nos héros de juillet, liquéfiés sur les hauteurs du Mont d’Auvergne, se sont transformés en anachorètes brisés par le silence. Une nouvelle phase de l’édition 2023 s’est ouverte en fanfare ce mardi entre Vulcania et Issoire (167,2 km), une étape a priori promise aux aventuriers avec le franchissement de cinq mini-cols et des ascensions si redoutables de vallées en côtes qu’elles promettaient une rude bataille pour l’échappée du jour.

Un scénario novateur qui a plu au chroniqueur

Un soleil de plomb et 32 ​​degrés sont apparus sur les compteurs, alors que la sensation frôlait les 40. Et d’emblée, comme prévu, une bagarre de manivelle mémorable a débuté depuis le col de la Moreno (km 7, 3ème cat.), à la sortie de Vulcania – le célèbre parc à thème et centre de culture scientifique, qui a vu le jour, par la volonté de Valéry Giscard d’Estaing, en 2002. Un sympathique petit groupe d’éclaireurs a dynamité le peloton (dont Van Aert, momentanément) et, en pleine folie, on a même vu Tadej Pogacar boucher un trou pour ne pas laisser son rival Jonas Vingegaard, flanqué de Yates, Bardet et quelques autres, prendre les devants.

Un spectacle assez ahurissant et, pour tout dire, franchement jouissif, après moins de quinze bornes (!), que d’assister à une si précoce bataille entre les « monstres ». Était-ce une grande manœuvre totalement improvisée ? Ou assistions-nous à un fragment de l’affrontement psychologique « à la dure » entre le Slovène et le Danois ? Qui aurait cru ça ? A l’arrière, c’est un peu la panique à bord, notamment du côté des Bora de Jai Hindley (3e au général), qui sont tous passés à la planche pour éviter que l’affaire ne tourne à la douce folie. Après vingt kilomètres de combats et de joie stratégique, tout était rentré dans l’ordre. Mais à quel prix ?

Gaudu au point de rupture

Nous avons alors dû nous pincer très fort. Parce que c’était une sorte d’apoplexie du Col de Guéry (km 27, 3ème cat.). A une vitesse vertigineuse, le peloton s’est à nouveau scindé. Une cinquantaine d’unités s’isolent sur le front ; les autres congédiés à plus de deux minutes. Exit David Gaudu et Romain Bardet, par exemple, mais aussi Powless, Van Der Poel, Van Aert, Bernal, etc. Moment de folie, sur un tel profil. Et il a fallu attendre qu’une nouvelle échappée se forme à l’avant, après plus d’une heure au point de rupture, pour que les choses reviennent à la normale. Gaudu, au bord de l’agonie, venait de passer tout près de la catastrophe, lui qui racontait, la veille, malgré sa huitième place et ses six minutes de débours : « Je suis toujours dans le match. J’ai perdu du temps ici et là, mais quand tu vas jouer pour le classement, tu te respectes aussi, donc on va continuer à jouer pour le général. Il peut y avoir des surprises au jour le jour, on ne va pas se lâcher. Nous serons plus offensifs à partir de cette deuxième semaine. » Incroyable, non ?

En pleine conjecture, le chroniqueur doit à la vérité qu’il a apprécié ce scénario novateur, d’autant que, lors de la journée de repos à Clermont-Ferrand, tout le monde n’avait en tête que les 17 secondes qui séparaient le tenant du titre et le double vainqueur. Depuis Bilbao, les deux seuls favoris pour la victoire finale se sont en effet disputés les honneurs pour la poussière et on s’est dit que les trois étapes « de transition » se dérouleraient sans scandale, avant celle menant au Grand Colombier (HC), vendredi, un montée sèche et brutale qui pourrait être favorable à Pogacar.

Jumbo-Visma va-t-il changer de stratégie ?

Même le manager de Jumbo-Visma a concédé : « Jonas (Vingegaard) sortira mieux des étapes les plus épuisantes » a-t-il déclaré lundi, évoquant la terrifiante traversée des Alpes avec des dénivelés affolants. D’où la question : l’armada néerlandaise va-t-elle poursuivre ce genre de volonté défensive telle qu’elle s’applique globalement depuis le départ, faite d’attaques en début d’étape, de pose de jalons de coureurs de l’échappée puis d’un marquage de Pogacar par Vingaard ? Lequel des deux prodiges « frappera » le plus dans son corps, pendant les grandes heures de chaleur épuisante et de pourcentages épiques ? Usus fructus abusus : qui usera ou abusera des attributs du droit de propriété ? Mystère.

Et comme pour agrémenter le récit du jour, les joyeuses circonstances des aléas du peloton nous ont permis d’honorer l’un des rescapés du groupe échappé des quatorze coursiers (dont Bilbao, O’Connor, Alaphilippe, Barguil, Kwiatkowski, Neilands , Chaves, Perez, Asgreen, etc.). Grâce à la montée de La Chapelle-Marcousse (3e cat.), plantée à 28 milles du but, six hommes se sont catapultés vers les rues d’Issoire et l’Espagnol Pello Bilbao Lopez (Bahreïn) a remporté une victoire de prestige. Rongé par les températures, le chroniqueur a rappelé qu’à l’instar du Dieu Soleil, le Tour restait une sorte de religion monothéiste capable néanmoins de casser ses propres codes. N’est-ce pas, comme un apprentissage permanent, réapprendre à voir et à diriger sa conscience autrement ?

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Cammile Bussière

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