Chaque saison, lorsque les entreprises publient leurs résultats, c’est la même antienne : trop d’annonces concentrées sur une seule journée. Ce sont 21 entreprises du Cac 40 qui dévoileront leur chiffre d’affaires au 31 mars du mardi au vendredi, dont 11 jeudi ! Pour ceux qui aiment l’adrénaline, c’est une aubaine. Pour ceux qui aiment s’attarder sur les détails, c’est le désarroi. En attendant cette avalanche de résultats, le Cac 40 a pris peu d’initiatives lundi: l’indice parisien a ainsi gagné 0,22% en clôture, à 8.040,36 points, dans un volume d’échanges de 2,9 milliards d’euros.
Dérapage au vu des résultats de Tesla
Outre-Atlantique, le Dow Jones gagne 0,10% tandis que le Nasdaq Composite est stable. La semaine s’annonce là aussi chargée, avec pas moins de 158 sociétés du S&P 500 sur la grille, dont 11 dans le Dow Jones. Les performances de quatre des « Magnificent Seven », Microsoft, Alphabet, Tesla et Meta Platforms, seront scrutées. Selon Bloomberg Intelligence, les bénéfices des sept membres de ce club très fermé auraient dû augmenter de 38% sur un an au premier trimestre. Bien plus que les bénéfices globaux du S&P 500, attendus en hausse de 3,9%. » Les investisseurs veulent non seulement des résultats solides, mais aussi des prévisions solidessouligne Quincy Krosby, stratège en chef chez LPL Financial. Toute déception de la part des grands noms de la technologie pourrait accentuer la survente des actions observée la semaine dernière. « . Cette dernière phrase fait clairement référence à Tesla. Le champion des véhicules électriques, sous la pression de la concurrence chinoise notamment, a plongé de 42% en Bourse depuis le 1er janvier. Et ses résultats, à paraître mardi, s’annoncent déjà mauvais. Les analystes formant le consensus Bloomberg anticipent une baisse de 40% du résultat opérationnel du groupe d’Elon Musk au premier trimestre et une baisse du chiffre d’affaires, la première depuis quatre ans.
Sur le plan économique, la semaine sera également chargée, entre les indices flash PMI des secteurs manufacturier et des services en mars dans la zone euro et aux Etats-Unis, mardi, l’indice Ifo du climat des affaires en Allemagne, mercredi, ou encore l’inflation américaine. en mars, vendredi. L’indice des prix PCE est la mesure de l’inflation privilégiée par la Réserve fédérale américaine (Fed). » Depuis plusieurs mois, elle évolue plus lentement que l’inflation de l’IPC (2,5% contre 3,2% sur le total en février, 2,8% contre 3,8% sur l’indice ‘core’rappelle le cabinet Oddo BHF. Cela s’explique par un poids moindre du logement et par la prise en compte des indices des prix à la production (dont l’indice ‘core’ n’a augmenté que de 2,7% par an en février). L’indice des prix PCE a également enregistré une accélération en début d’année mais dans une moindre mesure que l’IPC et cette tendance devrait se poursuivre en mars. La Fed a toutes les raisons d’être patiente, comme l’a souligné Jerome Powell la semaine dernière, mais elle n’a pas abandonné le scénario central d’une baisse des taux directeurs cette année. »
Alstom sur la voie du désendettement
Parmi les valeurs qui ont défrayé la chronique ce lundi, on peut citer Alstom. Le titre du matérielier ferroviaire a gagné jusqu’à 6,7% au cours de la séance, avant de réduire son avance à +2,25% en clôture. Conformément à sa stratégie de désendettement, le groupe a annoncé la cession de son activité de signalisation conventionnelle en Amérique du Nord à l’allemand Knorr-Bremse pour 630 millions d’euros. De son côté, Edenred récupère 2,7% après une baisse de 6,9% vendredi. Le parquet de Rome a requis l’inculpation de quatre anciens dirigeants de sa succursale italienne, accusés de fraude aggravée, de trucages d’appels d’offres et de délits administratifs.
