Au Stade toulousain, les champions de France en titre ont tremblé mais n’ont pas cédé pour faire tomber les Harlequins (38-26). Les Français joueront la finale pour un sixième titre contre les Irlandais du Leinster, qui en possèdent quatre.
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Trois ans plus tard, Toulouse retrouve le goût d’une finale européenne. Victorieux à domicile en demi-finale de la Champions Cup (38-26) contre les Harlequins, dimanche 5 mai, les Haut-Garonnais affronteront une nouvelle fois leurs meilleurs ennemis Leinster, à Londres, le 25 mai, pour rêver d’une sixième star européenne. Cette équipe irlandaise a, sur les deux dernières saisons, battu Toulouse à chaque fois en demi-finale, avant de s’incliner face aux Rochelais en finale.
Le quart de finale entre l’Union Bordeaux-Bègles et les Harlequins avait déjà donné lieu à un feu d’artifice sacré offensif. Le début de rencontre entre Toulousains et Londoniens a débuté sur les mêmes bases. Les deux équipes se sont d’abord affrontées coup pour coup, Marcus Smith répondant au premier essai de Matthis Lebel (5-7, 13e). Presque aussitôt, Français et Anglais ont marqué sur un maul, de Peato Mauvaka et Will Evans, pour remettre tout le monde à égalité dans le jeu des buteurs (12-12).
Plein de ruse, Thibaud Flament subtilise immédiatement un ballon dans les cinq mètres anglais pour finir dans le but et conclure des 25 premières minutes époustouflantes (17-12, 26e).
Après un début de match aussi solide, l’une des deux équipes a dû connaître une baisse de performance. Pour le plus grand plaisir d’un Stade qui avait pris les couleurs de l’ovale le temps d’un après-midi, Antoine Dupont a inscrit son doublé, inscrit en quatre minutes, pour mettre son équipe sur le chemin du succès (31-12, 36e). Deux réalisations qui portent le sceau de son soutien permanent, suite à deux belles actions individuelles de Paul Costes et Peato Mauvaka, très énergiques pendant 50 minutes.
Un retour des vestiaires à ses balbutiements
A 40 minutes de disputer une huitième finale européenne de son histoire, Toulouse a largement levé le pied après la pause, contrairement aux Harlequins. Dans le sillage d’une ligne de trois-quarts ambitieuse et très joueuse, les visiteurs ont su profiter de la baisse de tension adverse pour revenir à cinq petits points, grâce à des essais de Cadan Murley et Tyrone Green (52e).
Dans cette phase plus compliquée, où ils savaient « faire un dos rond », dixitRomain Ntamack, les Toulousains ont notamment pu compter sur la tuerie colossale du troisième ligne international François Cros, auteur d’un total de 20 plaquages et élu homme du match.
Un carton jaune évitable tiré par le talonneur Jack Walker pour un dégagement illégal sur Dupont (67e) et des penaltys bêtement concédés par les Harlequins ont même offert la possibilité aux Rouge et Noir d’inscrire un nouvel essai, par l’intermédiaire de ceux qui aiment briller en Coupe d’Europe. , Juan Cruz Mallia (38-26, 67e).
Tous les regards pouvaient déjà se tourner vers le Leinster, la véritable bête noire des hommes d’Ugo Mola. Balayés deux années de suite en demi-finales par les Irlandais (40-17 en 2022 et 41-22 en 2023), les futurs finalistes savent déjà à quoi s’attendre. Quand son coach évoquait un match »face à notre Némésis, notre ogre (sic) », François Cros avait déjà prévenu : « Il faudra jouer un match complet si on veut gagner« . Sous-entendu, les trous d’air comme aujourd’hui ne pardonneront plus, dans une finale qui mettra aux prises les deux équipes les plus titrées de cette compétition, avec un total de neuf sacres.