Nouvelles sportives

Toulouse perd le derby de Castres et concède une deuxième défaite de rang en Top 14

Les années passent, les derbys se succèdent, et le Castres Olympique reste impitoyable à domicile face au Stade Toulousain. Presque à chaque fois, ce sont les mêmes recettes qui produisent les mêmes victoires. Une défense de fer, un engagement constant dans le jeu au sol, une mêlée hyper dominante, du pragmatisme et de l’efficacité dans les moments forts, et cette capacité à ne jamais baisser les bras, même quand le scénario du match semble donner raison à son adversaire.

Samedi soir, dans un match passionnant de bout en bout, le match a tourné à la 45ème minute, alors que le Stade Toulousain menait encore assez bien au score (11-20) et semblait capable d’enfoncer le clou en pilonnant les Tarnais sur sa ligne de but. . Préparé en défense, au bord du break, le CO parvient alors à gratter le ballon par l’intermédiaire de Mathieu Babillot, capitaine exemplaire. Ce n’est même pas un miracle, ni même un exploit, car ce genre de retournement de situation est une habitude castraise, presque une marque de fabrique.

 » Nous savions que ça allait frapper fortBabillot l’a déclaré à Canal+ à la fin du match. Nous sommes à 9 points à la mi-temps. Là, on s’est dit qu’on n’allait pas lâcher prise. Il faut féliciter notre première ligne qui a été plutôt dominante. Tout n’a pas été parfait, mais il faut savoir gagner ces matches, car Toulouse perdre deux fois de suite, c’est très rare.. »

Un Stade toulousain impuissant

Rare, c’est vrai, à l’image de l’impuissance du champion de France après la pause. Toulouse donnait l’impression de se heurter à un mur. Le CO, de son côté, a tout poussé : les mêlées, à six reprises, jusqu’à provoquer la sortie du pilier droit Dorian Aldegheri sur carton jaune (67e), et de l’arrière-garde rouge et noire.

Le pilier droit anglais Will Collier, dont le recrutement ressemble encore de plus en plus à la bonne pioche de l’intersaison, a inscrit un premier essai sur un pick-and-go dévastateur sous les poteaux (49e), avant l’ouverture du score Louis Le Brun, très à son avantage des deux mains et des pieds, marquait encore six minutes plus tard (55e), prenant la pause après une nouvelle poussée conquérante de ses avants en mêlée.

« Nos attaquants ont fait un excellent travail, nous valons la peine de payer pour deux ou trois hamburgers »

Malgré un baroud d’honneur de dernière minute, qui aurait encore pu tout changer, le club rouge et noir a alors manqué trop de contrôle et perdu trop de ballons au sol pour espérer s’imposer.  » On s’est fait un peu peur sur la fin, mais je pense que l’équipe a quand même très bien réagi en seconde période.estime le manager de Castres Jeremy Davidson. On savait que Toulouse était capable de marquer à tout moment et il l’a prouvé en première mi-temps en marquant à chaque fois qu’il est entré dans nos 22 mètres. (Ramos, 8e, et Mauvaka, 33e). A la mi-temps, on s’est dit qu’il fallait marquer très vite et notre conquête nous l’a permis. L’état d’esprit était là, l’investissement aussi. Même s’il nous a fallu un certain temps pour comprendre leur mêlée, nous savions qu’il y avait là une faiblesse que nous pouvions cibler. Nous avons le dessus, il n’y a pas grand chose d’autre à expliquer. Nous en avons vu un grand nombre avant. »

C’est déjà la troisième victoire du CO en trois matches à domicile. Le plus beau, évidemment, face au grand rival voisin.  » Il est important de les battre, surtout sur nos terresa également observé Le Brun sur Canal+. C’est sympa. C’est peut-être le match le plus important de la saison pour nos supporters. Nous nous sommes appuyés sur nos attaquants, oui, qui ont fait un « foutu » travail. On va leur acheter deux ou trois burgers ce soir… (sourire) « 

Le Stade Toulousain s’incline pour la deuxième fois en deux matches, ce qui ne ressemble pas exactement à la feuille de route d’un candidat à sa propre succession.  » On a eu une mêlée trop fébrile pour s’imposera regretté le manager Ugo Mola. Durant toute la seconde période, nous avons été trop pénalisés et nous n’avions tout simplement pas le ballon. Nous sommes à notre place aujourd’hui. Ce que nous étions (la saison dernière) ne nous nourrit pas suffisamment pour devenir une équipe qui joue les premiers rôles dans le Championnat. C’est vrai que nos choix, qui étaient absolument pertinents la saison dernière, ne le sont pas cette saison. » Pour Toulouse, même le bonus défensif décroché en fin de match avait un goût amer.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
Bouton retour en haut de la page