Toulouse : « On assiste à d’importants mouvements de population », affirme le directeur académique de Haute-Garonne

On voit que les centres-villes des grandes villes, où le coût de l’immobilier est élevé, voient leur nombre fondre dans les écoles publiques ?

Oui, d’ailleurs, ce n’est pas la même dynamique que l’on observe pour les écoles privées. Le prix au mètre carré devient extrêmement important, en effet, dans le centre-ville de Toulouse. On voit les prémices de ces changements dans les populations du centre-ville, c’est indéniable, mais ce sont des prémices qui ne sont pas très probantes pour l’instant. Pour prendre l’exemple de l’école Lakanal, qui est une école de l’hypercentre qui a un projet culturel très fort avec le conservatoire, nous sommes sur des effectifs très réduits. On peut donc s’interroger.

Qu’observe-t-on à Toulouse ?

grands mouvements de population. En particulier, tous les travaux autour de la politique de la ville qui sont menés dans les quartiers de Bagatelle, Mermoz, Mirail, Bellefontaine, avec notamment la restructuration du bâti et la construction de nouveaux quartiers dans le nord et le sud-est. Pour nous, cela pose la question de fermer sur le quartier du Mirail, d’avoir une autre entrée pédagogique, et d’ouvrir massivement sur Montaudran et Borderouge. Pour le moment, le centre-ville de Toulouse reste plutôt stable en termes d’effectifs, mais on sent un changement se dessiner.

L’inspection académique envisage-t-elle de fermer plusieurs classes du centre de Toulouse à la rentrée ?

Hormis l’école de Lakanal, d’autres fermetures conditionnelles de classes sont en effet prévues. Mais cela doit être stabilisé avec les syndicats. La ville de Toulouse est, en tout cas, touchée par la baisse des effectifs annoncée pour la rentrée prochaine. En revanche, on voit s’installer au centre des familles plutôt privilégiées qui ont des enfants déjà adolescents. En conséquence, les chiffres continuent d’augmenter dans les collèges. Quand j’étais en poste à Niort (Deux-Sèvres), il y a eu une baisse des effectifs au centre et une augmentation assez massive vers les première et deuxième couronnes. Toulouse pourrait ressembler à ce phénomène, mais qui n’est pas encore systématique.