Santé

Toulouse. Nouvelle nuit d’affrontements après la mort d’un jeune tué par un policier


A Toulouse, où un jeune homme a été tué jeudi soir par un policier après avoir refusé d’obtempérer, la nuit de vendredi à samedi a de nouveau été marquée par des affrontements.

Les pompiers ont notamment été confrontés à un important incendie dans un local industriel. L’incendie, étendu sur « 1800 m2 », « a ravagé l’ensemble de l’établissement, ont-ils précisé. Par ailleurs, un bâtiment de 100 m2 et huit véhicules utilitaires appartenant à Toulouse-Métropole ont brûlé », ont-ils ajouté.

« Des millions d’euros » de dommages et intérêts

Le parquet a « ouvert une enquête pour destruction de biens d’autrui par des moyens dangereux par des personnes en groupe », afin d’établir s’il s’agit d’un incendie criminel. Les dégâts matériels de l’incident, qui n’a pas fait de victime, s’élèvent à « des millions d’euros », a-t-il précisé.

Quelques heures plus tôt, des dizaines de voyageurs s’étaient rassemblés devant un hôpital de Toulouse pour réclamer des explications sur la mort de l’un des leurs, tué jeudi soir par un policier après avoir refusé d’obtempérer. Le procureur de Toulouse, Samuel Vuelta-Simon, avait déclaré vendredi avoir ouvert une enquête pour vérifier notamment « qu’on est bien dans les conditions légales qui auraient pu permettre l’ouverture du feu » par le policier.

Jeudi soir déjà, jusqu’à 300 personnes, selon une source proche du dossier, avaient manifesté leur émotion à proximité de l’hôpital de Purpan et des heurts avaient opposé certaines d’entre elles aux forces de l’ordre. Puis certaines étaient entrées dans un site de l’entreprise Lafarge dans la nuit et avaient incendié des camions, selon la même source. Selon le parquet, de nouveaux affrontements entre proches de la victime et forces de l’ordre ont eu lieu vendredi soir, à proximité du lieu de l’incendie du local industriel.

Le corps de la victime a été rendu à ses proches

Après une autopsie, le corps de la victime a été rendu vendredi à ses proches, qui souhaitaient le récupérer au plus vite afin, selon un proche, de veiller sur lui pendant deux ou trois jours, conformément à la tradition chez les voyageurs.

New Grb1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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