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Toulouse-Leinster. Technique : les raisons du miracle toulousain

Aussi chanceux et miraculeux que cela puisse paraître, le triomphe de Toulouse contre le Leinster doit aussi à des facteurs objectifs. Leur capacité légendaire à plier sans se casser, tout d’abord, l’a prouvé lors de la quasi-totalité de leurs dernières finales. Mais surtout cette éternelle propension à frapper fort au bon moment, comme sur l’essai de Lebel où ils se sont retrouvés pendant vingt petites secondes à 15 contre 13, ce qui leur a finalement permis de frapper à l’extérieur face à la défense précipitée du Leinster. ..

Comment Le Stade toulousain a-t-il gagné ? ? Par quel miracle les coéquipiers d’Antoine Dupont, dominés sous le barrage des duels aériens et dans le secteur de la mêlée fermée, obligés de défendre dans leur propre camp pendant 60% du match, sont-ils parvenus à sortir vainqueurs de leur 6e Une star européenne ? Tout simplement parce que, si la dernière Coupe du monde a bien mis en lumière aux yeux du grand public l’étrange notion de « points attendus » selon laquelle le XV de France aurait dû battre l’Afrique du Sud en quarts de finale, la même logique aurait voulu que le Leinster batte l’Afrique du Sud. Toulouse en temps normal.

Sauf qu’en matière de sport, on a compris depuis longtemps que la notion de mérite restait relative. Que la chance fait partie du jeu, comme celle qui a fait que Toulouse a bénéficié de plusieurs bons rebonds lorsque ses coups de pied flirtaient avec les lignes, ou que Ciaran Frawley a raté le drop qui aurait pu être celui de s’imposer en s’engouffrant un peu dans les années 80.e. Que les interprétations de l’arbitre peuvent aussi sourire, comme cette intervention de Roumat (14e) directement inspiré par la main errante d’Etzebeth en quarts de finale, ou encore cet essai refusé à McCarthy pour un prétendu avant préliminaire de son partenaire Jenkins (19e) alors qu’il semblait que c’était Romain Ntamack qui le lui avait arraché.

Deux décisions contre lesquelles les supporters irlandais ne manqueront évidemment pas de pester, mais qui ne doivent pas non plus faire oublier l’essentiel. A savoir qu’en finale, le savoir gagner sera toujours plus essentiel que le savoir-faire et qu’en la matière, les hommes de Mola ont donné une leçon à ceux de Nienaber, notamment au moment crucial de la prolongation, ce qui a (encore) mis en valeur la relative faiblesse des remplaçants irlandais, plus doublés que finissants…

Vingt secondes de « double supériorité » décisives sur la tentative de Lebel

Ainsi, comme presque toujours lors de leurs dernières finales, les Toulousains se sont montrés d’une résilience sans faille lorsqu’il s’agissait de plier sans casser, poussant le concept d’« intenscipline » à un niveau particulièrement relevé jusqu’au carton rouge de Richie Arnold. Mais surtout parce qu’en attaque, les Rouge et Noir ont su attendre patiemment leur heure, face à une défense aussi bien organisée que malicieuse. « Normalement, le joueur qui contre-ruck ne peut plus frapper le bras du numéro 9, du moins c’est ce qu’on nous dit depuis un an.» a ensuite déploré Antoine Dupont. J’ai été très surpris de voir que cela était autorisé aujourd’hui. J’ai essayé d’en discuter avec l’arbitre, il m’a répondu qu’il ne voyait aucun problème. J’ai dû chercher d’autres solutions, notamment au pied. »

De quoi le frustrer, lui et ses partenaires, d’autant que la « défense précipitée » apportée par Nienaber leur a effectivement coupé la possibilité de frapper à l’extérieur ? Certainement pas. Car Toulouse reste maître dans l’utilisation des ballons de récupération, dont le premier (suite à un turnover de Willis dans les 70e) a failli être le bon, Lebel oubliant Roumat au moment de recevoir une passe au pied de Ntamack, avant d’entrer en touche d’un cheveu. Qu’à cela ne tienne : c’est 14 minutes plus tard, à la réception d’un retour des 22 mètres au cœur de la prolongation, que le Stade a fait la différence. Justement juste après le carton jaune de Lowe, sur une action où, assommé par un mauvais tacle sur la hanche de Kinghorn, l’ouvreur Frawley manquait également à l’appel… Ce fut ainsi pendant les seulement vingt secondes du match où ils jouaient à 15. contre 13 que les Toulousains ont finalement eu le loisir de toucher les couloirs extérieurs de la main, la bonne manœuvre de Ramos et Chocobares permettant finalement de décaler Lebel. Où l’art de frapper fort au bon moment…

Cammile Bussière

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