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Toulouse-La Rochelle, les coups de coeur et coups de cœur de notre envoyé spécial

Après la qualification de l’équipe toulousaine pour la finale du Top 14 face aux Rochelais, découvrez ce qui a retenu l’attention de notre spécialiste du rugby présent à Bordeaux.

Envoyé spécial à Bordeaux

Favoris

Ramos a pris feu

L’arrière du XV de France n’avait que peu de goût pour la rotation instaurée par Ugo Mola. En Champions Cup, c’est l’Écossais Blair Kinghorn qui débute en 15e, prenant place sur le banc. Conformément à l’accord conclu par son manager, Thomas Ramos était titulaire en demi-finale, Kinghorn étant transféré sur l’aile. Et le concurrent s’est efforcé de démontrer qu’il méritait mieux qu’un strapontin. Dès le début, il a montré de quoi il était capable, notamment lors d’un début de match tonitruant. Un 50-22 retrouvé dès le 2e minute, plusieurs plaqués cassés lors d’une reprise complète du fer à la 9e. Avant de prendre le périphérique et d’être tout proche de marquer en débordement (14e). Le récital s’est poursuivi avec une passe acrobatique au-dessus de ses épaules et d’autres gestes élégants. Au final, il est le joueur qui a gagné le plus de mètres ballon en main (69) et battu le plus de défenseurs (5). Une copie rutilante agrémentée de 14 points dans son rôle de buteur (6/8, 75% de réussite).

Superpasseur Dupont

Un renversement de jeu et une longue passe fulgurante pour envoyer Kinghorn aplatir le premier essai. Un double saut laser pour Mallia pour la seconde. Une nouvelle passe décisive pour l’ailier argentin sur le troisième. Antoine Dupont a enchanté vendredi soir au Stade Matmut par sa vision et sa perspective. Au final, le demi de mêlée toulousain a délivré 62 passes. Près de trois fois plus que son homologue, le All Black Tawera Kerr-Barlow (23 ans).

La force de frappe inégalée du peloton rochelais

Les Maritimes pouvaient légitimement croire que le salut viendrait de leur meute surpuissante. Une première touche dans les 22 mètres toulousains et le rouleau compresseur envoie le talonneur Latu dans l’en-but (11e). Rebelote juste avant la pause. Cette fois, c’est Alldritt qui récompense la férocité, le savoir-faire et la force de percussion des avants rochelais. La glace ! Les expulsions des deux piliers, Uini Atonio puis Reda Wardi, vont mettre à mal cette arme fatale, soulageant les avants adverses.

Coups de griffes

Dulin passe par là

Si Ramos a flambé, son homologue a coulé. Brice Dulin a commis de multiples bourdes dans cette demi-finale. Fébrile, comme sur ce dédouanement raté du 2e minute, imprécis au pied, peu inspiré balle en main. L’arrière rochelais n’a surtout pas pu stopper l’Argentin Juan Cruz Mallia qui, à deux reprises, s’est présenté devant lui sur son aile ; Pour deux duels remportés par le Toulousain, auteur de deux essais.

Un choc gâché par l’indiscipline

On pensait que le suspense serait insupportable jusqu’à la dernière minute, les deux équipes s’affrontant coup pour coup en première mi-temps. Une première période durant laquelle Toulouse a profité du carton jaune adressé par M. Trainini à l’ailier anglais de La Rochelle Jack Nowell : deux essais marqués en supériorité numérique. Mais son compatriote côté toulousain a hérité de la même sanction à la 37e.e minute, permettant aux Maritimes de reprendre l’avantage (15-20 à la pause). Nous verrions ce que nous verrions. La glace ! Unii Atonio s’est rendu coupable de contact à la tête sur Thibaud Flament sans circonstances atténuantes avec un haut degré de dangerosité). Carton rouge pour le pilier international, son premier sous le maillot du Stade Rochelais qu’il porte depuis… 2011. Puis ce fut au tour de l’autre pilier rochelais, Reda Wardi, de tomber dans le piège de la provocation. Coup de tête sur Julien Marchand, son coéquipier en équipe de France ! Carton jaune pour Toulouse et carton rouge pour les Rochelais. Condamné à terminer la réunion à treize heures. Des sanctions légitimes qui ont changé le cours d’un match durant lequel l’arbitre n’a pas chômé, sifflant 15 penaltys contre Toulouse et 9 contre les Rochelais.

L’effusion de sang d’Aldegheri

Le pilier s’était coupé le crâne lors de l’échauffement lors d’un contact avec un coéquipier. Agrafes rapidement appliquées et casque pour protéger la plaie. Un casque dont Dorian Aldegheri s’est débarrassé au bout d’une minute, expliquant à son banc qu’il ne le supportait pas. Sauf que son cuir chevelu, malgré l’épaisse couche de vaseline, s’est rouvert, que les saignements à répétition ont interrompu le début de match nécessitant l’intervention des entraîneurs. Jusqu’à ce que M. Trainini, et un Ugo Mola très agacé avec son joueur, sifflent la fin de la crise à la 10ème minute de jeu. Forcer Aldegheri à sortir pour se faire soigner. Pour revenir au 17e minute avec des agrafes toutes neuves, un bandeau sur les yeux et un casque pour enfin arrêter l’effusion de sang.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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