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Toulouse : environ 1000 suppressions de postes chez Thales, la faute d’Elon Musk et SpaceX ?

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Une centaine de salariés de Thales Alenia Space se sont rassemblés ce vendredi à Toulouse pour dénoncer un projet de suppression d’emplois. « Un plan d’adaptation » selon la direction. Parmi les causes de cette réorganisation, Thales aurait raté le tour des constellations de nanosatellites.

Drapeaux syndicaux déployés, une centaine de personnes se sont rassemblées ce vendredi devant le site de Thales Alenia Space au sud de Toulouse. Un mouvement social appelé par la CGT, syndicat minoritaire au sein du groupe, qui dénonce un projet de suppression de 1.124 postes en France, dont 715 à Toulouse.

« L’espace sacrifié »

« Nous voulons marquer notre opposition » souligne Thomas Meynadier, délégué syndical de l’établissement toulousain. Thales a enregistré des bénéfices records dans sa branche armement mais « la branche satellite a un niveau de profit bien inférieur » et « notre direction, pour plaire aux actionnaires, a décidé de sacrifier de l’espace » explique le syndicaliste. Or, « tout le monde s’accorde sur le fait que d’ici 2024, le marché spatial vaudra 1 000 milliards d’euros », note Thomas Meynadier, qui fait appel aux élus locaux et nationaux et promet d’autres actions.

Des élus de gauche venus soutenir les salariés

Plusieurs élus de gauche étaient également présents vendredi matin pour soutenir les salariés : Pierre Lacaze du Parti communiste, Agathe Roby (LFI) ou encore la députée écologiste sortante Christine Arrighi pour qui la France et Thales ont raté le virage vers les constellations de nanosatellites : « Les États ont abandonné l’espace. La puissance des États-Unis est arrivée sur le marché, Elon Musk et les petits satellites qui ont tout bousculé, le gouvernement n’a pas su anticiper » affirme celui qui présidait le groupe d’études aéronautique et espace à l’Assemblée nationale. Le député Insoumis sortant François Piquemal a plaidé pour une reprise en main de l’espace par les pouvoirs publics : « Il y a eu une remise en route de la vision de l’espace. »

Pas de licenciement selon la direction

« Attention aux risques psychosociaux pour nos collègues victimes de ce plan social » s’est inquiété Dominique Ferrachat de la CGT Thales Aviation, lorsque son ancien collègue Philippe Queulin a rappelé les suicides, reconnus comme accidents du travail, de deux salariés de TAS en 2008 et 2015. Contactée, la direction de Thales Alenia Space avance le chiffre de 980 postes supprimés au niveau national mais « ces personnes resteront dans le groupe Thales » avec « des propositions de mobilité » ou « la création d’entités qui permettront aux salariés réaffectés de travailler depuis Toulouse, mais pas dans le spatial. »

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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