Par
William Laurens
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Il faudra probablement être patient sur les routes, lundi 4 novembre 2024, à Toulousele premier jour de la rentrée des vacances de Toussaint. De la Chauffeurs VTC ont en effet prévu de manifester et envisagent une opération escargot sur les grands axes de la ville.
Départ de la manifestation à 6h30 de Sesquières
Les chauffeurs VTC se sont donné rendez-vous à Parking de Sesquièresvers 6h30, avant une opération escargot vers Aéroport Toulouse-Blagnac et de périphérique. Certains n’excluent pas de se mobiliser près des usines Airbus de Saint-Martin-du-Touch, voire de faire une incursion dans le centre-ville de Toulouse.
Ils appellent les plateformes à « réévaluer » leurs prix
Ces chauffeurs VTC (acronyme de « Voiture de transport avec chauffeur ») s’insurgent contre plateformes de réservation — comme Uber bien sûr, mais aussi de nouveaux acteurs du marché, comme Bolt — qui, selon eux, ne paient pas les courses leur juste prix. « Respectez notre travail, revaloriser nos prix », est-ce écrit sur un tract de l’organisation syndicale FO-INV envoyé à Actualités toulousaines.
Ils réclament « plus de régulation » pour installer les chauffeurs VTC
Ces conducteurs exigent également plus de réglementation dans ce secteur où les nouveaux acteurs poussent comme des champignons. » LE le marché est saturé et nos prix sont très serrés. De la des centaines de collègues Je m’installe encore chaque année à Toulouse », soupire un chauffeur sous couvert d’anonymat, surpris que « les autorités font toujours pression pour la formation… ». Ces professionnels en colère réclament ainsi un « arrêt des inscriptions » pour « limiter le nombre de chauffeurs VTC et éliminer les faux profils ».
« J’ai travaillé deux ans et demi chez Uber, ça me suffisait »
Ces dernières années, de nombreux VTC ont libéré des plates-formescomme Rocher. « J’ai commencé chez Uber il y a dix ans, mais je ne voulais pas continuer », dit-il. « J’ai travaillé deux ans et demi avec cette plateforme, ça m’a suffi ! » Cartes de visite, bouche à oreille… Ce chauffeur a tout fait pour jouer sa propre carte et s’extirper des fourches caudales d’Uber. Selon lui, cela a payé.
Aujourd’hui, j’ai ma propre clientèle. Je ne travaille pas avec des plateformes, j’applique mes prix par rapport à ceux du marché. J’ai 61 ans, j’ai réduit mes effectifs et j’attends tranquillement ma retraite… Mais je fais le même chiffre d’affaires que lorsque j’utilisais Uber, en faisant deux fois moins de kilomètres, et avec beaucoup moins de contraintes.
Pierre n’épargne pourtant pas la soupe : « Uber a été astucieux en proposant un package aux chauffeurs qui ont terminé leur formation et souhaitent lancer leur activité. C’est un joli tremplinmais il faut savoir comment s’en sortirsinon nous sommes complètement dépendants.
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