Après avoir dominé le classement depuis la 14e journée, les Parisiens ont laissé le leadership à Toulouse dimanche soir lors d’un Clasico à sens unique dès la 9e minute et l’essai inaugural de l’ailier gauche Matthis Lebel sur une passe au pied précis de son Argentin. Juan Cruz Mallia, ouvreur. Le départ était donc toulousain, preuve que les champions de France en titre visaient bien la victoire et la première place du classement.
Mais le Stade Français, pris à froid, a vite montré qu’il n’était pas venu au pied du Capitole en victime expiatoire. La réaction parisienne a été immédiate et, grâce à un penalty vite et finement joué, l’incisif talonneur visiteur Lucas Peyresblanques a surpris la défense pour marquer (20e, 10-10) au milieu d’une forêt de jambes. Ce duel de haut de tableau était bien engagé et ne s’arrêterait pas.
Doublé de Meafou en fin de match
Mais dans le jeu, la maîtrise toulousaine était sans égal. Un éclair d’Ange Capuozzo – zonage, crochet, passe de coude – a envoyé son demi de mêlée Paul Graou à l’épreuve (39e) et, à partir de là, ses coéquipiers ont livré ce jeu aérien, inspiré et tranchant qui est leur marque de fabrique. Ainsi, dès la reprise, Pita Ahki (44e), au poste d’ailier, puis Thomas Ramos, à la conclusion acrobatique d’une action de près d’une centaine de mètres (56e), ont placé Toulouse hors de portée (34-13), avec quoi de plus, il y a un bonus offensif en jeu.
Très – trop – pénalisés sur le terrain et en mêlée, les Parisiens n’ont eu de cesse de contester cette avance toulousaine. Au terme d’efforts offensifs répétés, ils ont fini par annuler ce bonus offensif de leur ailier Lester Etien (58e), qui a profité d’un relâchement défensif adverse pour surprendre tout le monde. Les Toulousains ont alors mis toute leur énergie à récupérer ce point supplémentaire, ce qu’ils ont réussi à faire, non pas une mais deux fois (74e, 79e), par le surpuissant Manu Meafou avant le coup de sifflet final.
