Toulon (10-46) : pour l’Aviron Bayonnais, San Sé est sans issue
CONTREes petits pintxos à base de jambon ibérique, de txangurro et de txistora, spécialités de Guipuzcoa, sont aussi gras que succulents. Ils n’ont qu’un seul problème : les Bayonnais les digèrent très mal ! Comme la saison dernière, la délocalisation de l’Aviron à Saint-Sébastien est un fiasco sportif. Camille Lopez et ses coéquipières n’ont pas existé face à des Toulonnais bien supérieurs (10-46). Comme la saison dernière face…
CONTREes petits pintxos à base de jambon ibérique, de txangurro et de txistora, spécialités de Guipuzcoa, sont aussi gras que succulents. Ils n’ont qu’un seul problème : les Bayonnais les digèrent très mal ! Comme la saison dernière, la délocalisation de l’Aviron à Saint-Sébastien est un fiasco sportif. Camille Lopez et ses coéquipières n’ont pas existé face à des Toulonnais bien supérieurs (10-46). Comme la saison dernière face à la Section Paloise (20-30), il n’y a absolument rien à redire. Cette première – et unique – défaite à « domicile » de la saison a une conséquence : les Bleus marines d’un soir ont sans doute dit adieu à leur rêve de phase finale, ce dimanche en clôture de la 20e journée de Top 14. regarderont le rétroviseur jusqu’au bout, dans ce championnat si dense qu’ils se retrouvent à cinq points du barrage de Montpellier (13e), où une victoire les aurait propulsés dans un top 6 où le Basque face à Charles Ollivon et ses coéquipiers sont désormais solidement ancrés.
Que les amateurs de statistiques se rassurent : la série d’invincibilité de Jean-Dauger en championnat continue. C’est la bonne nouvelle de la soirée. Le seul. Le stade Anoeta est-il maudit ? La question se pose étant donné l’incapacité des Bayonnais à se rebeller, aussi bien à la veille de Pâques qu’un an plus tôt. Faut-il poursuivre les délocalisations, alors qu’elles gênent depuis deux saisons la saison sportive des joueurs bayonnais ? Ce n’est même pas un sujet pour les managers tant la transaction financière est juteuse.
Pas le droit de gagner
Rendez-nous Jean-Dauger ! Finalement, quand je dis « nous », il s’agit principalement d’eux, vous l’avez bien compris. Ici, « de l’autre côté », ils n’y arrivent pas. Ça parles de quoi? A des crampons bien choisis. Après 20 minutes de jeu, Cheikh Tiberghien était le quatrième Bayonnais à trébucher sur le tapis de la Reale Arena. « Est-ce qu’ils jouent dans des moules, ou quoi ? », demande un camarade depuis les tribunes. L’action rapporte trois points. Ça tombe bien, confirme Melvyn Jaminet (6e, 9e, 30e), mais moins de sept. Candidats à la qualification, comme presque tout le monde dans ce championnat, les Toulonnais l’ont bien compris. A l’image de Duncan Paia’aua qui intercepte une passe de Matis Perchaud (3-13, 21e). Dommage, Facundo Bosch venait de gratter une précieuse balle. Le centre n’est pas le seul Samoan du RCT à briller. Le solide deuxième ligne Brian Alainu’uese, en force, donne à son équipe un avantage considérable à la pause (10-23). Entre-temps, Arthur Iturria, bien inséré, avait conclu un rare moment fort pour les bleus (marine) et blancs (26e).
Ce n’était pas qu’un problème de crampons, on ne va pas se mentir. Ces derniers jours, les fédérations espagnole et basque avaient pointé du doigt la direction de l’Aviron, coupable de ne pas leur avoir demandé l’autorisation de jouer sur leur territoire. Ils ont fini par accéder à la demande implicite. En revanche, ils n’ont pas accordé l’autorisation de gagner. Ou plutôt les Varois. Pragmatiques au possible, ils n’ont jamais cherché à surjouer, prenant des points à chaque occasion (42e, 52e, 56e). La différence entre un acteur majeur du championnat et une équipe qui aspire à le devenir.
Maladroits en touche, les Bayonnais ont vu Camille Lopez, leur maître à jouer, être contré par celui d’en face. Baptiste Serin était à l’essai (45e). Bien servi par Charles Ollivon, le presque local du stade et ancien abonné de la Real Sociedad, Leicester Faingaanuku a tamponné le bonus sur la carte du RCT (10-46, 71e). L’aviron a subi l’un des plus gros revers de sa saison. Le premier à la maison. Ça me fait mal au ventre.
Les notes
5/10. Carreras
4/10. Iturrie
3/10. Perchaud, Bosch, Tatafu, Rouet, Lopez, Heguy, Cassiem, Huguet, Paulos, Erbinartegaray, Mori, Tiberghien, Baget, Martocq, Scholtz, Machenaud, Bourdeau, Marchois, Giudicelli, Cormenier.