Le champion d’Europe 1993 reste sans repreneur à la veille de son audition devant la DNCCG.
Le CSP de Limoges un peu plus fou. Le CSP, qui joue mardi son avenir devant le gendarme financier de la Ligue nationale de basket (LNB), a rompu les négociations avec le seul candidat connu à son rachat, a appris l’AFP de source proche du dossier. Le président du club 11 fois champion de France Didier Jamot, ancien du groupe Intermarché où travaille le candidat au rachat Lionel Peluhet, a également démissionné, a-t-on appris de même source.
La propriétaire du club Céline Forte, veuve de l’ancien président Frédéric Forte décédé en 2017, devrait donc se présenter seule mardi à Paris devant la DNCCG (Direction nationale du conseil et du contrôle de gestion), qui doit communiquer sa décision sur l’avenir du club. club par communiqué vers 13 heures. S’il est négatif, le club champion d’Europe 1993, qui a maintenu son statut sportif en Elite en terminant 13e de la saison régulière, risque une rétrogradation administrative en Nationale 3 (5e division).
En grande difficulté financière lors de ses précédentes comparutions devant l’instance, le CSP avait obtenu le 15 mai un délai de 13 jours après l’annonce de l’arrivée comme investisseur de Lionel Peluhet. Ce cadre national d’Intermarché et amoureux de longue date du club, soutenu par les autorités locales, s’est dit prêt à injecter 1,2 million d’euros de sa poche pour son rachat et avait adressé des documents communs avec la direction actuelle du CSP pour rassurer le gendarme financier.
Besoin de liquidité
Le 16 mai, le patron de la DNCCG Patrick Hianasy a indiqué que « la solution Lionel Peluhet (était) la seule » prendre en main les destinées du CSP et que son projet lui semblait « crédible ». Toutefois, selon une source proche du dossier, aucun accord n’a été trouvé depuis entre les deux parties.
Condamnée à ouvrir le capital pour plusieurs mois pour combler un déficit d’environ un million d’euros, Céline Forte a annoncé début mars l’arrivée imminente d’un « nouvel actionnaire national accompagné d’un groupe d’acteurs locaux », « déterminé à propulser le club vers de nouveaux sommets ». L’identité de ces supposés bienfaiteurs n’a jamais filtré. Lundi, le compte X du club (ex-Twitter) a changé son nom pour devenir un énigmatique « Limoges CSP par FF ».