TotalEnergies, pour son centième anniversaire, traversera-t-il l’Atlantique ? Son PDG, Patrick Pouyanné, a en tout cas surpris, vendredi 26 avril, en déclarant à l’agence Bloomberg qu’il étudiait la possibilité de faire de la Bourse de New York la principale place de cotation du groupe pétrolier, au détriment de celle de Paris.
Rien n’est décidé, mais le processus de réflexion est lancé, a-t-il expliqué quelques heures plus tard, lors de la présentation des derniers résultats trimestriels de l’entreprise. M. Pouyanné présentera ses conclusions au conseil d’administration d’ici septembre. « Alors nous verrons. » »
Choisir un devis » primaire » à Wall Street serait évidemment un choc pour la Bourse de Paris. Avec une valeur globale de 167 milliards d’euros, TotalEnergies est la quatrième capitalisation boursière de l’indice CAC 40 derrière LVMH (397 milliards d’euros), Hermès (247 milliards d’euros) et L’Oréal (233 milliards d’euros). euros). Sur le marché américain, le groupe n’est coté que sous forme d’ADR (American Depositary Receipt), un « certificat de dépôt » qui permet d’acheter et de vendre un titre coté à Paris à Wall Street.
Frais de change
En leur donnant accès à des actions « réelles » cotées à la Bourse de New York, TotalEnergies permettrait donc aux investisseurs nord-américains d’éviter les frais de change entre un ADR libellé en dollars et une action en euros, tout en évitant le décalage horaire, clôture la bourse parisienne. ses portes alors qu’il n’est que 11h30 à New York.
Surtout, le groupe prendrait note de l’évolution de son actionnariat, de moins en moins européen : 40 % du capital était aux mains d’actionnaires nord-américains fin 2023 (dont 39 % aux Etats-Unis). , contre notamment 26 % en France et 18 % dans le reste de l’Europe.
La tendance est encore plus nette pour les seuls investisseurs institutionnels, qui détiennent un peu plus des trois quarts du capital : les Américains détiennent 48 % des actions contre seulement 18 % pour les Français. Le géant de la gestion de fonds BlackRock détient à lui seul 6,5% du capital du groupe, ce qui en fait le deuxième actionnaire derrière les salariés de l’entreprise (7,4%).
Et ce mouvement de bascule ne fait que s’amplifier, souligne M. Pouyanné. « Les actionnaires américains achètent des actions… et ce n’est pas tout à fait pareil pour les actionnaires européensa-t-il expliqué aux analystes financiers vendredi. Il me semble normal d’aller dans le sens d’un actionnariat croissant. »
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