TotalEnergies franchit une étape symbolique dans l’électricité renouvelable en France
A la veille de son assemblée générale des actionnaires, le groupe accentue ses efforts d’investissement dans l’éolien et le solaire.
Difficile de croire à une coïncidence de timing. TotalEnergies a annoncé le 23 mai avoir dépassé le seuil des 2 gigawatts (GW) de capacité de production d’énergie renouvelable installée en France sur 23 GW installés dans le monde. Ceci, alors que se tient vendredi l’assemblée générale des actionnaires du groupe qui fait l’objet d’accusations répétées de la part d’ONG pointant son rôle dans l’exploitation du gaz et du pétrole.
« TotalEnergies est le plus grand développeur d’électricité solaire au monde », défend Isabelle Patrier, directrice France de TotalEnergies. En France, nous sommes dans le Top 3, alors que nous étions absents de ce secteur il y a dix ans ». En France, les capacités de production d’électricité renouvelable de l’entreprise correspondent à la consommation de 1,8 million de personnes et à 800 tonnes de CO2 évitées. L’année dernière, elle a investi 400 millions d’euros en France. Ses porte-parole estiment que le rythme du déploiement pourrait être accéléré, si les démarches administratives le étaient également, comme dans certains pays plus dynamiques.
L’objectif affiché par TotalEnergies est de fournir de l’électricité verte à ses 5 millions de clients électricité, de décarboner ses propres usages, à commencer par diviser par deux les émissions de CO2 de ses sites de raffinage sur le territoire français, et d’accompagner les grands comptes. Le groupe s’est également positionné sur le marché des bornes de recharge pour voitures électriques. Elle en a déployé 21 000 en France, notamment à Paris.
Essentiellement présent dans le solaire (avec deux tiers de ses installations renouvelables), l’éolien pour un tiers et les batteries pour le stockage, TotalEnergies affiche également des ambitions dans « petite hydroélectricité »c’est-à-dire les barrages au fil de l’eau d’une puissance inférieure à 5 MW et non soumis au régime de concession.
Un projet pétrolier en Angola
Mardi 21, la société a également annoncé, mais un peu plus discrètement, avoir pris la décision finale d’investissement (FID) pour le projet Kaminho, en Angola, destiné à développer les champs de Cameia et Golfinho, situés à 100 km au large. Angolais, par 1700m de profondeur d’eau. La décision a été prise par TotalEnergies (40%) et ses partenaires du bloc 20/11, Petronas (40%) et Sonangol (20%). Le projet Kaminho sera connecté à un système de puits sous-marins. La production devrait démarrer en 2028, avec un plateau de 70 000 barils de pétrole par jour. « Nous sommes ravis de lancer le projet Kaminho aux côtés de nos partenaires stratégiques, Sonangol et Petronas, avec le soutien et la confiance des autorités nationales », s’est félicité Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies.
