(AFP / ASTRID VELLGUTH)
Le projet d’exploitation du champ gazier de Brulpadda avait déclenché l’ire des ONG environnementales en octobre 2022, qui avaient notamment dénoncé des « opérations de forage en eaux profondes sud-africaines » susceptibles de menacer « les pêcheurs artisanaux et une biodiversité spectaculaire ».
Ce lundi 29 juillet, TotalEnergies a annoncé son retrait de
deux champs gaziers offshore au large des côtes de l’Afrique du Sud.
Le géant pétrolier français justifie cette décision en invoquant la
« rencontré des difficultés
de développer et de promouvoir « deux découvertes de gaz qui y ont été faites » sur le marché sud-africain
« Suite à la décision du partenaire CNRI de se retirer du bloc 11B/12B, TotalEnergies annonce également son retrait de ce bloc situé au large de la côte sud de l’Afrique du Sud », a indiqué lundi la société dans un communiqué. Le bloc 11B/12B couvre une superficie de 19 000 km2, avec des profondeurs d’eau allant de 200 à 1 800 mètres. TotalEnergies détient le bloc via sa filiale TotalEnergies EP South Africa
une participation de 45 %,
aux côtés de Qatar Petroleum (25%), CNR International (20%) et du consortium sud-africain Main Street 1549 (10%).
Depuis son adhésion au bloc en 2013,
deux découvertes importantes de gaz
ont été réalisées : une à Brulpadda et une à Luiperd, toutes deux situées dans le bassin d’Outeniqua, à 175 kilomètres au large des côtes sud-africaines. Cependant,
Ces deux découvertes n’ont pas pu être converties en développement commercial
« compte tenu des difficultés rencontrées pour développer et valoriser ces découvertes de gaz sur le marché sud-africain », regrette TotalEnergies.
Qatar Petroleum se retire également
Le projet d’exploitation du champ gazier de Brulpadda a été lancé en octobre 2022
la colère des ONG environnementales.
L’association Bloom et l’ONG sud-africaine The Green Connection avaient notamment dénoncé des « opérations sud-africaines de forage en eau profonde » susceptibles
menacent « les pêcheurs artisanaux et la biodiversité spectaculaire ».
CNR International (20%) avait déjà annoncé début juillet qu’il se retirait du champ 11B/12B. Outre TotalEnergies, Qatar Petroleum (25%) a également annoncé lundi son retrait, selon un communiqué d’Africa Energy Corp, une compagnie pétrolière canadienne qui détient une partie de Main Street 1549. Aux termes de l’accord qui liait les quatre partenaires, « les parties qui se retirent »
transférer leur participation gratuitement
à chacun des partenaires qui ne se retirent pas », précise Africa Energy Corp, qui n’a « aucune intention de se retirer » et devrait donc à terme « détenir une participation de 100% dans le bloc 11B/12B ».
Par ailleurs, « TotalEnergies a également décidé de se retirer du bloc d’exploration offshore 5/6/7, dans lequel TotalEnergies EP South Africa détient une participation de 40% », a ajouté lundi la société. Outre ces deux blocs, TotalEnergies opère en Afrique du Sud
quatre autres permis d’exploration en haute mer,
dont un acquis « récemment » dans le bloc 3B/4B.