Vainqueur du Grand Prix d’Allemagne, Francesco Bagnaia a eu raison de maintenir la pression sur Jorge Martin jusqu’au bout, ce qui a contraint l’Espagnol à la faute. « Nous avions un rythme incroyable », a expliqué l’Italien, qui a admis en conférence de presse avoir lui aussi failli commettre une erreur. « Je n’ai que 10 points d’avance, la saison sera encore longue ».
Vainqueur et leader du championnat, le coup parfait : « Je n’ai pas eu un début de championnat facile mais nous avons fait un travail incroyable, même ici où Martin était favori. Aujourd’hui, il était important de gérer, comme à Barcelone. J’ai réalisé que Jorge (Martin) et Morbidelli poussaient trop fort. C’est ma quatrième victoire consécutive, six au total. En 2022, j’y étais déjà parvenu et maintenant je le fais à nouveau. J’espère pouvoir continuer comme ça mais j’ai d’abord besoin d’une pause, de vacances, mais de rester concentré. »
L’erreur de Martin à quelques kilomètres de l’arrivée : « Je ne cherchais pas cette erreur, mais tôt ou tard, l’un de nous allait commettre une erreur. Nous avons fait les 12 derniers tours de la course avec presque aucun pneu et nous roulions toujours en 1’21. Dans le tour précédant la chute de Jorge, j’ai aussi perdu l’avant dans ce virage. C’était une course de nerfs. Quand je l’ai vu tomber, j’ai complètement abandonné et j’ai profité du dernier tour. Ce qui l’a peut-être poussé à l’erreur, ce sont les 3 dixièmes gagnés sur lui dans le tour précédent. (…) Il est tombé mais nous avions un rythme incroyable. »
Une course au management : « J’ai pris un bon départ, mais quand je suis arrivé devant, j’ai senti que la température de l’avant baissait. Je n’ai pas pu m’arrêter dans le premier virage, je perdais l’avant. Donc quand Martin et Morbidelli m’ont dépassé, j’ai essayé de résoudre la situation et de ramener progressivement la température. C’était crucial car si j’étais resté avec eux, je n’aurais pas eu d’adhérence à la fin, même si j’ai perdu un peu de temps derrière Franco. Avec ces pneus, sur certains circuits, il faut attendre, et j’ai commencé à attaquer à partir de la mi-course. »
La note de la première partie de saison : « Je me donne une note de 9/10 parce que j’ai commis des erreurs. J’ai chuté à Portimao à cause du contact avec Marquez, et à Barcelone alors que j’étais en tête du sprint. Ce sont des erreurs sur lesquelles je dois encore travailler. »
Aucune crainte que la pause estivale ne vienne briser son élan : « Je suis dans cette dynamique depuis six ou sept Grands Prix, je me sens bien avec l’équipe et nous travaillons parfaitement. Je suis très content mais je ne pense pas que quoi que ce soit va changer, pas même pour Martin. A Silverstone, nous repartirons de zéro, je n’ai que 10 points d’avance et la saison est encore longue. »
