Top 14 – Yannick Bru (Bordeaux) : « Les joueurs ont gardé la tête froide »
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Top 14 – Yannick Bru (Bordeaux) : « Les joueurs ont gardé la tête froide »

Top 14 – Yannick Bru (Bordeaux) : « Les joueurs ont gardé la tête froide »

Satisfait du match de ses joueurs, vainqueurs à Bayonne (15-34), le manager de l’Union Bordeaux Bègles, Yannick Bru, a tenu à féliciter ses attaquants, qui ont fait un gros travail dans l’ombre face au pack bayonnais.

Yannick, tu as dominé cette rencontre. Quelle est votre première analyse ?
On a bien attaqué le match, contre le vent, dans des conditions météorologiques difficiles. On sait que la bataille d’occupation, pour l’Aviron, est souvent décisive et en première mi-temps, nous avons bien joué dans cette bataille, où nous avons provoqué des erreurs dans le camp adverse. Il n’y avait pas grand chose à faire étant donné le déluge que nous avons reçu en première mi-temps. Nous avions perdu le tirage au sort, nous avons attaqué contre le vent et je félicite nos dirigeants. Notre jeu au pied a été très bon en première mi-temps, il était très adapté aux conditions. Nous avons également eu beaucoup de succès. On a misé sur l’erreur de l’adversaire, il y a eu ce coup de pied doublement bloqué, qui a fini dans l’en-but. Nous avons eu un petit coup de main du destin. Après, malgré les avertissements, malgré le fait qu’on savait que l’Aviron allait réattaquer très très fort, en seconde période, ce qu’on ne voulait pas arriver est arrivé. Trois penaltys d’affilée, la fureur du public, la passion et ça nous a mis dans un coin. Nous avons essuyé deux tentatives coup sur coup. Là, je l’ai dit, ça va être compliqué. Malgré tout, nos dirigeants ont fait preuve de sang-froid et de sang-froid pour revenir dans le match et exploiter nos opportunités. Je pense que nous n’avons pas volé la victoiremais le scénario nous a été favorable au premier semestre.

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Est-ce un match que vous avez déjà gagné ?
Nous savions très bien où l’Aviron allait appuyer. La réponse est toujours sur le terrain. On sait qu’on est capables de travailler les uns pour les autres, on sait qu’on a une ligne trois-quarts qui regorge de talents, mais on sait aussi pourquoi elle sait exploiter les intervalles, pourquoi les sorties sont rapides, pourquoi certaines sont mises en avant. C’est parce que d’autres font du travail de l’ombre, ce qui est important. Aujourd’hui, les attaquants prennent leur part du gâteau. Le toucher est un enjeu majeur, Bayonne base beaucoup son jeu sur la qualité de son toucher, qui est franchement exceptionnelle. Le défi a été relevé, nous étions plutôt à égalité de contact, ce qui était important.

Est-ce une belle récompense pour vos attaquants ?
Une équipe de rugby, à un instant donné, compte quinze joueurs sur le terrain, quatre ou cinq métiers différents. C’est une petite entreprise et certaines personnes s’expriment parce que d’autres leur permettent de s’exprimer. Le grand public voit ceux qui marquent les essais, mais nous savons à quel point les gars sont de bons coéquipiers. Aujourd’hui, nous avons dû rivaliser devant. Si nous ne l’avions pas fait, nous aurions été balayés. Bayonne dispose d’un pack d’attaquants incroyables par leur intensité, leur passion, leur précision. La clé est souvent l’élément qui débloque les situations ici. Nous avions un défi très important à relever. Je suis heureux pour nous qu’ils l’aient récupéré. Nous sommes encore en route. Si nous avions perdu ici, nous n’aurions tout simplement pas réussi à nous qualifier.

Cette victoire est aussi stratégique…
Il nous reste cinq matches et nous les préparons comme des matchs décisifs. Avant ce match, nous étions dans un bye défavorable pour la qualification. Même Castres, en s’imposant à Oyonnax, pourrait revenir devant nous. La pression du résultat nous amène à accorder une attention particulière à la préparation du match. Bravo aux joueurs. En une petite semaine, où nous nous sommes très peu entraînés, ils ont augmenté l’intensité et ont gardé la tête froide.

Romain Buros a souligné que c’était le match à l’extérieur le plus maîtrisé. Y voyez-vous un signe de progrès, ou est-ce parce que votre effectif était presque au complet ?
La réponse est dans la question. Nous avons vécu des expériences douloureuses à l’extérieur. On sait qu’à l’extérieur, en Top 14, c’est un énorme bras de fer. Le progrès, c’est qu’en termes d’état d’esprit, d’intensité, on a été là dès la première minute, ce qu’on n’a pas fait à Lyon, Montpellier ou Castres. La réalité est que je suis un bien meilleur entraîneur quand j’ai Penaud, Bielle-Biarrey, Lucu, Jalibert et Moefana. C’est si simple. Aujourd’hui, nous avons le temps de travailler ensemble, nous savons que nous ne sommes que sur un seul chemin, tout comme nous avons été éliminés de la Champions Cup. Nous nous sommes tous mis la pression, sur le staff, sur les joueurs et cela a donné un bon résultat.

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